Visitez le Mont Olympe en Grèce. La montagne des Dieux d’Olympe dans la mythologie. Mais que voir à Olympe ?

Le Mont Olympe pour 2 jours. J’y suis allée en Avril 2012 avec ma famille : la montagne de Zeus, du roi des 11 dieux de la Grèce antique, la plus haute montagne de Grèce (2917m) ! C’est à 1h15 de Volos vers le Nord, après Larissa et à 10 minutes de la mer Egée. Cela fait longtemps que je voulais venir aux pieds de cette montagne dont on parle pour la première fois dans les poèmes chantés d’Homère.

Notre base est située dans un gros village ou petite ville (environ 7.000 habitants) qui s’appelle Litochoro. C’est le village le plus près de la montagne Olympe. Le soleil disparaissaît complètement quand nous sommes entrés dans notre hôtel. On a choisi l’ Hôtel Xenios Dias (Zeus) avec vue sur le mont Olympe bien sûr : une centaine d’Euros pour les 2 nuits, un hôtel que j’avais reservé longtemps à l’avance. Il est pas mal, rien de special à dire. Il était sur la place principale du village.

  Litochoro

Litochoro, c’est l’avant-dernier jour de la passion du Christ. On sort de l’hôtel vers 19h. Le Mont Olympe est couvert d’une brume mystérieuse. En face de l’hôtel, on voyait les gens qui allaient aux deux églises principales du coin (St Nicolas et St Dimitri) lesquelles avaient les drapeaux descendus (grec + byzantin -l’aigle a deux têtes couronné-). Habillés de couleur sombre, ils allumaient un cierge couleur terre, couleur de deuil. Nous sommes ensuite allés chez Michel, un ancien collègue de mon mari qui est du coin. Nous avons bu avec sa famille un peu de tsipouro et pris quelques fruits de mer -seiche grillée, des coquillages Callista Chione, une salade aux oeufs de poisson, etc-. Comme nous n’avions pas trop envie de passer la soirée chez eux (nous aimons notre indépendance et la tranquillité), nous avons fait un petit tour, voir les magasins et églises et nous sommes rentrés à l’hôtel.

Le lendemain, après le petit dej, nous décidons de “monter” l’Olympe sur la seule piste goudronnée jusqu’à 1.200m d’altitude avec la voiture. Pas de soleil, pas de chance mais le temps reste clair. Nous visitons, au bout de 3kms de route, un très joli monastère qui s’appelle St Dionysos (photo plus bas à gauche). Je crois que c’est un des plus beaux monastères que j’ai vu jusqu’à aujourd’hui. Le monastère a une nette architecture byzantine mais il est fermé. La cour de l’abbaye est reservée aux hommes et la messe du Vendredi Saint n’était que pour les moines.

    Ste Trinité

Nous faisons 15 kms et nous nous arrêtons comme prévu devant l’ancienne église byzantine de la Sainte Trinité construite par St Dionisios au 16e siècle. Les Allemands l’ont brûlée en 1943 croyant que s’y réfugiaient des résistants grecs. A l’époque, il n’y avait pas de route asphaltée. En Grèce, des centaines d’églises ont été brulées car c’était aussi le refuge des civils/résistants de nature mélangés aux résistants actifs organisés nationalement. On voit bien l’église détruite. Elle est en rénovation aujourd’hui. Dionysios était un moine puis évêque qui ne cessait au 16e de rappeler aux Grecs de la région qu’ils ne devaient pas perdre leur identité quoiqu’il arrive (Inutile de rappeler que les Turcs sont arrivés en Grèce en 1450 pour y rester 400 ans !).

  La chapelle St Dionysos

La chapelle de St Dionysios. Nous décidons ensuite d’aller voir une petite chapelle à 20 minutes, 18 kms de Litochoro, à 900m d’altitude, le trajet à pied en aval dans la forêt. C’est la chapelle du Saint énoncé plus haut. C’est là que Dionysios avait besoin de se recueillir et prendre du courage pour affronter le joug Ottoman et donc assister les Grecs. On dit qu’elle a été construite à la main par des moines dans cette grotte près de la rivière torrentueuse d’Epinéa. Et nous voilà partis, il y a des flèches mais aussi des points peints en bleu sur les arbres (je suppose en cas de neige). Le sentier est très étroit et on doit se concentrer pour avancer. En descendant, on entend puis on voit les eaux couleur verte-émeraude de l’Epinéa. Le silence, le bruit du torrent et du vent nous transposent dans un monde complètement nouveau dont on avait bien besoin. Oui, ce retour à la nature. Et puis, au bout de 5 mns, on descend comme des marches faites de bois et de terre. On est en sueur mais notre découverte nous réserve une belle surprise. Une petite chapelle blanche dans une grotte sombre. L’eau bénite de St Dionysios est bien fraîche. La chapelle est arrosée faiblement par la pluie d’un torrent qui passe dans la grotte. Quel spectacle insolite!. Comment peut-on s’isoler ici dans la nature ? … Je peux comprendre…. ils vivaient au coeur du Mont Olympe au milieu d’une nature qui parle (bruit du vent dans les feuilles, celui de l’eau de l’Epinea au fond au bord de la falaise qui borde la grotte)… ils étaient plus près de la divinité…

    Prionia (2 photos)

Prionia. Nous revenons sur nos pas et c’était plus difficile. Nous reprenons la voiture et faisons 3kms mais la route devient de plus en plus difficile. Le paysage était si sauvage, si boisé et si beau qu’on s’arrêtait souvent pour admirer. Nous roulions sur une des 4 pistes, la seule qui est asphaltée. Nous arrivons à Prionia. C’est le début des pistes de ski, je dirais sauvages car aucune n’est “organisées”. Il n’y a qu’un resto-café-refuge pour les skieurs/randonneurs. Nous décidons d’y déjeuner car je meurs de faim. Le menu est unique : soupe de flageolet, féta et salade. Ok, cela nous a fait l’affaire. Autour de nous, des jeunes randonneurs/skieurs professionnels : un couple d’Allemands et des Grecs. On entendait leurs conversations. Ils ont des bottes mais aussi des skis. Ils atteignent le sommet Mytikas du Mont Olympe en s’arrêtant dans des refuges . Ils descendent en plusieurs jours, en alternance ski et randonnée. Des cameramen les suivent pour filmer des documentaires. Ils sont dans le monde très intéressant de l’aventure et du sport.

Après le déjeuner, nous sortons. Il est 15h et le ciel se couvre. La neige apparaît bien entre les bois et les chutes d’eau de la vallée. Nous visitons le site un peu à pied et allons faire un tour sur le sentier E4: l’eau jaillissait partout de la moindre petite crevasse. Je comprend pourquoi des milliers de visiteurs sportifs viennent au Mont Olympe chaque année. Mon mari n’a pas trop envie de se remettre à marcher longtemps. On revient sur nos pas au bout d’un quart d’heure. Nous prenons la voiture et revenons sur Lithochoro. Nous décidons d’aller visiter le musée Maritime… mais fermé.. On s’en doutait, aujourd’hui, Vendredi Saint. Cette petite ville est très jolie avec ses parcs, son joli lac, ses magasins chics et populaires et ses tavernes. Nous restons un peu à l’hôtel. Nous ressortons faire un tour pour acheter les produits du coin (feta et autres fromages….) mais impossible de diner : la soupe aux flageolets nous est restée à l’estomac.

   Platamona

Parc de Lithochoro

Platamona. Le lendemain, après le petit dej, vers 10h on a fait nos bagages, direction Volos, notre ville. Il pleuvait à seaux ! On a décidé de rentrer et de visiter le château de Platamona sur notre route si la pluie allait s’arrêter. Vu que la pluie a cessé un peu, on a pu le voir… Magnifique, intact. Ce château fut construit au 13e siecle au temps des croisades. Son haut donjon permettait de contrôler la vallée de Tempé a travers laquelle passe la route de Thessalie vers la frontière nord. De nouvelles découvertes voient cette acropole comme l’ancienne ville d’Héraklion.

Un très bon petit séjour au Mont Olympe. Aimeriez-vous aussi visiter cette basse région du Mont Olympe ?

 

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