Leptis Magna ou Lepcis Magna est une ville antique du 7e av.J.C sur la côte méditerranéenne de la Libye, à 120 kms de Khoms.
Les Grecs l’appelaient Neapoli et avec les 2 autres villes Oea (aujour’hui Tripoli) et Sabratha, on avait la Tripolitaine grecque.
Dans une bibliothèque privée, je suis tombée par hasard tout récemment sur un superbe livre “Leptis Magna, la splendeur et l’oubli” et c’est en voyant toutes les belles images de Leptis Magna et toutes les explications de l’auteur connaisseur en la matière que j’ai eu envie de partager mon émerveillement. Dommage que je ne puisse aller voir ce site.
Libye dangers pour y aller ? Même si la Libye est aujourd’hui une république dirigée par un gouvernement, celui de Nouri Bousahmein, ce gouvernement n’est cependant que provisoire et il existe encore une grande instabilité dans le pays, surtout quand on quitte la côte méditerranéenne (vers l’ouest et le sud). Je ne suis pas allée encore en Libye mais un ami à moi en a visité la côte. Il m’a dit qu’on ne peut pas aller visiter la côte méditerranéenne libyenne sans avoir un voyage organisé avec une agence libyenne agréée et sans visa… Aller sur la côte libyenne ne constitue pas un danger mais disons que c’est un peu compliqué si on ne s’organise pas bien.
Découvrons la Libye à travers les images et les textes :
Leptis Magna ressort de l’oubli : C’est à la fin du 17e siècle que des archéologues francais font ressurgir des montagnes de sable la ville antique de Leptis Magna. Ils s’étaient basés sur les témoignages écrits d’un compatriote qui est resté emprisonné huit ans là-bas (1668-1676), retenu par des pirates arabes.
I. HISTOIRE DE LEPTIS MAGNA :
C’était une ville fondée par les Phéniciens qui prit de l’importance sous la domination de Carthage. Leptis Magna fait fortune grâce au commerce de l’or, de l’ivoire, de pierres precieuses, d’oiseaux rares et d’esclaves arrivés de l’Afrique subsaharienne. Après le troisième guerre punique qui opposait Rome à Carthage, la ville passe aux mains des empereurs romains. Mais vers 200 av.J.C, elle devient cité indépendante.
Leptis Magna Ville romaine : Ce statut dure jusqu’à ce que l’empereur romain Tibère l’incorpore dans la province d’Afrique. Elle devient alors une des cités les plus brillantes d’Afrique du Nord et un important centre de commerce.
Leptis Magna reconstituée
Leptis connaît une très grande notoriété en 193 quand le fils de Tibère, Lucius Septime Sévère devient à son tour empereur. Il fit de sa ville natale Leptis une ville unique de grandiosité en construisant de d’imposants monuments et Leptis devient une des plus belles villes africaines, rivalisant avec Carthage et même Alexandrie d’Egypte.
Le déclin de Leptis Magna : Sa décadence apparaît dès le 3e siècle après J.C avec les attaques des Austuriani, autrement dit des Maures dans ce comté d’Afrique encore romain. La ville reconnaît un faible renouveau sous le règne du dernier empereur romain Théodose 1er mais elle est saccagée en 523 par les Berbères, après être passée sous le contrôle des destructeurs germaniques, les Vandales.
(Photo plus haut de Leptis Magna vers le littoral)
Leptis Magna Ville byzantine : Le général grec Belissaire, fidèle à l’empereur byzantin Justinien reprend, en 534 après J.C., la ville de Leptis Magna aux Vandales. Leptis devient alors une capitale provinciale de l’Empire Byzantin. Affaiblie par les destructions commises par les Berbères, la ville est facilement prise par les Arabes en 650.
II. DECOUVERTE DU SITE DE LEPTIS MAGNA : Voilà plus bas les monuments que j’ai aimés
L
- No 7 Plus haut à gauche, la basilique Sévèrienne construite sous Septime Sévère et à droite sa reconstitution (par Eric Zingraff d’après des plans italiens des années 30) Vaste quadrilatère de 92 × 42 m
- Le théatre ancien de Leptis Magna (1er siècle après JC, construit sous Auguste) de. 5.000 places
- No 4 et 5 La voie triomphale avec l’Arc de Trajan et plus au fond l’Arc de Tibère (photo plus haut à gauche) qui fut construit en 203 après J.C pour commémorer la visite de l’Empereur romain dans la ville.
- No 16 La fontaine du Grand Nymphée. Cette gigantesque fontaine, ornée de revêtements précieux, de colonnes de granit rose et de cipolin vert laissait couler l’eau des niches. Plus haut, à droite, la reconstitution architecturale du Grand Nymphée de Leptis Magna, par Étienne Jaxel-Truer (auteur et architecte) et Corinne Sandoz (archéologue)
- Arc de triomphe tetrapyle de Septime Sévère (édifié en 203 à l’occasion d’une visite de l’empereur Septime Sévère dans sa ville natale, photo plus haut)
- No 15 Les Thermes d’Hadrien construits en 126 sous le règne et rénovés sous Septime Sévère.
Voilà ce que je sais de Leptis Magna. Aimeriez-vous un jour visiter la ville antique de Leptis Magna ?
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