Quelle était et quelle est la situation de la femme en Grèce ? De la place des femmes en Grèce antique, quelle est l’évolution de la femme grecque ?
à Athènes et plus bas à Sparte
En Grèce antique, à Athènes, la femme est la plus éloignée : contrairement aux métèques et aux esclaves, elle ne peut pas devenir citoyenne. Elle a un double rôle (épouse et maîtresse de maison) mais, quelle que soit sa position sociale, elle reste avant tout soumise à l’homme qui peut avoir légalement une vie homosexuelle et/ou avoir une concubine. A Sparte, la femme est asservie à l’État et, son but premier, est de reproduire des soldats vigoureux et disciplinés. Elle a donc la seule possibilité de faire du sport.
A l’époque hellénistique, la femme devient citoyenne et peut prendre quelque peu part à la vie politique. Elle s’occupe des affaires financières de sa famille mais seulement si elle est de souche aristocratique. Elle peut participer à la vie publique. Elle est un peu plus instruite dans la haute classe sociale et elle a plus confiance en elle.
Αu moyen-âge des empereurs byzantins, c’est l’ère de 1.000 ans de supériorité masculine et de chrétienté qui abaissent la femme. La femme est subalterne sauf bien sûr si elle est presque impératrice. Elle n’apparaît pas publiquement et consacre son temps tout au plus aux oeuvres de charité et de soins (hôpitaux). Elle était peu éduquée, sauf si elle appartenait à la haute classe sociale. On pouvait la marier à 12 ans en mariage convenu et le but de ce dernier était la “reproduction”.et le règlement d’affaires de famille ou d’affaires “politiques”.
La femme grecque du 18e et 19e siècle. Elle ne pouvait être salariée. Elle était femme au foyer et son rôle était de gérer l’économie domestique en vue de satisfaire les besoins de la famille. Dans le monde capitaliste, la femme de famille démunie n’était pas éduquée et si besoin, elle faisait les travaux les plus durs ! Le père d’une fille devait offrir une dotte alléchante s’il voulait voir sa fille se marier. Dans la haute classe sociale, les pères voyaient au contraire leurs filles comme de petits trésors à protéger.
La femme grecque du 20e siècle. Après la première guerre mondiale, elle ne peut devenir que maîtresse d’école. Après la deuxième guerre mondiale, en 1946, elle se bat pour obtenir le droit de vote qu’elle n’obtiendra qu’en 1952. En Grèce, la vie traditionnelle méditerranéenne grecque ne permet pas aux femmes de travailler mais les familles les plus défavorisées laissent leurs filles travailler en usine ou dans les champs toute la journée ! Les femmes sont éduquées après la seconde guerre mondiale jusqu’à 12 ans. Dans les années 60, 70 et 80, les filles sont défavorisées par rapport à leurs frères. Elles n’ont pas de droit de sortir sans eux. Elles s’attachent à faire des études pour devenir maîtresses d’école ou professeurs. Une place dans le secteur publique est en effet bienvenue.
Ce n’est qu’après la dictature de 1967-1974 que les femmes sont émancipées. Elles deviennent salariées et cherchent une parité (qu’elle ne trouveront jamais). Elles essaient de monter au pouvoir mais elles ne trouvent qu’un plafond de verre. Aujourd’hui, l’image de la femme a beaucoup changé. Elle prend les caractéristiques d’une image féminine de l’occident. Elle devient députée. Vassiliki Thanou Christophilou devient premier ministre en 2015 ne serait-ce que pour quelques mois et Katerina Sakellaropoulou, juge de métier est nommée Présidente de la république grecque en 2020 !
Conclusion selon mon expérience : La femme est la colonne de la famille grecque. La société grecque a, depuis le 20e siècle, consideré la femme un peu d’une autre manière. La femme a montré qu’elle pouvait tout faire : travailler à l’extérieur comme à l’ “intérieur”. Elle devient la colonne de la maison. Elle peut gérer la vie de sa famille toute entière. En Grèce, on ne parle pas du “patriarcat” à la française. La femme en Grèce est respectée et a toujours droit à la parole. Elle est toujours la plus raisonnable de la maisonnée. Elle constitue l’équilibre et la conscience de la famille qu’elle doit garder sur le bon et droit chemin.
Femmes de Lesvos donnant du lait à un bébé d’une réfugiée (2016). J’ai trouvé cette photo très émouvante.
Bonne fête des femmes !
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