Quelle était la population en Grèce antique ? La population grecque de l’antiquité était presque la même qu’aujourd’hui. C’était le pays le plus peuplé et connu d’Europe.
L’estimation de la population de la Grèce antique est difficile à définir à cause du manque de documents historiques précis des différentes périodes de la civilisation grecque. Plusieurs facteurs ont en effet affecté la croissance et le déclin de la population dans la Grèce antique. Il s’agit notamment de la guerre, des épidémies, des migrations, des colonisations, des économies de certaines périodes et des ressources alimentaires. Cependant, les historiens et les archéologues ont fait des suppositions éclairées qui se sont basées sur des preuves archéologiques, des données de divers recensements et récits historiques
Trois périodes de prospérité antique. Il y a trois périodes où la civilisation grecque s’est épanouie pour mettre en place petit à petit ce que nous appelons aujourd’hui la civilisation occidentale. Il s’agit de la période archaïque (800-500 av. J.C.), de la période classique (entre 500 et 323 av. J.C. date de la mort d’Alexandre le Grand) et de la période hellénistique (entre 323 et 30 av. J.-C., fin de la guerre civile romaine).
La même population qu’aujourd’hui dans l’antiquité. Par conséquent, l’accent est mis sur la population grecque antique des 3 périodes historiques 9 (de 800 av J.C. à 30 av. J.C.). Il faut considérer le fait que la Grèce antique comprend le continent grec, les colonies en Europe et les villes hellénisées. Bien que les estimations varient d’un spécialiste à l’autre, la population maximale de la Grèce antique se situe entre 7,5 et 10 millions de personnes. Cette estimation signifie que la Grèce antique était une des régions européennes les plus peuplées du monde à l’époque. La population était grandissante de 800 av.J.C. (inclusion des esclaves, 40% de la population athénienne et les non-citoyens grecs) en passanr par la période macédonienne et hellénistique (Alexandre le Grand avait répandu un grand nombre de Grecs habitant en Asie centrale, en Afrique du Nord et au Levant).
En détails, la période archaïque. À cette époque, la Grèce n’était pas encore très développée par rapport aux siècles suivants. La population n’était pas dense et elle était principalement rurale, avec de petites villes et de petits villages dispersés dans le pays. Les estimations suggèrent que la population totale du monde grec à l’époque (en Grèce continentale, sur les îles de la mer Égée et les colonies grecques en Europe) tournait entre 1,5 et 3 millions de personnes à la fin du 6e siècle.
La période classique. C’est la période la plus connue de l’histoire de la Grèce antique à cause de l’âge d’or de Périclès. Elle est marquée par l’essor de cités-États telles qu’Athènes et Sparte et par des développements importants dans les domaines de la culture, de la politique, du commerce et de la guerre. À cette époque, Athènes était une des cités-États les plus grandes et les plus peuplées de Grèce. À son apogée au 5e siècle av. J.C., Athènes comptait une population d’environ 250 000 à 300000 personnes, dont des Athéniens, des métèques (résidents étrangers) et des esclaves. De ces 300.000 habitants, entre 30 000 et 60 000 étaient des citoyens Athéniens (hommes adultes) ayant le droit de vote. Sparte, par contre, avait une population beaucoup plus restreinte, avec environ 8 000 à 10 000 citoyens Grecs (Spartiates) à son apogée. La société spartiate était soutenue par une population beaucoup plus importante de non-citoyens, y compris des hilotes (serfs) et des périèques (habitants non-citoyens de Sparte). En général, la population du monde grec à l’époque classique, y compris toutes les cités-États et les colonies, est estimée à environ 3 à 5 millions de personnes.
La période hellénistique. Après les conquêtes d’Alexandre le Grand et sa mort, le monde grec s’était déjà bien étendu. Il comprenait une grande partie de la Méditerranée orientale (la Perse -aujourd’hui l’Iran- et l’Asie de l’ouest), l’Afrique du nord-est dont l’Egypte mais des régions éloignées à l’est (actuel Pakistan). Avec la diffusion de la culture grecque et l’établissement de nouvelles Alexandries (villes fondées par Alexandre le Grand selon le modèle grec) par exemple sur les territoires conquis, la population a probablement augmenté. Alexandrie, en Égypte, est devenue une des plus grandes villes de la Méditerranée, avec des estimations suggérant une population d’environ 500 000 personnes à son apogée. Dans son ensemble, la population du monde grec pendant la période hellénistique devait être de l’ordre de 5 à 10 millions de personnes, même si la majorité d’entre elles ne se trouvaient pas en Grèce continentale mais dans les vastes territoires extérieures alors sous influence grecque.
Certaines villes peuplées. Dans la Grèce antique, plusieurs villes se démarquaient comme des centres culturels, politiques ou militaires. Les plus importantes et les plus influentes parmi elles étaient Athènes, Sparte, Corinthe, Thèbes, Syracuse en Sicile, Argos et Rhodes.
Athènes
Selon les estimations, Athènes avait une population jusqu’ à 300 000 habitants à son apogée au 5e siècle avant JC. Il s’agissait notamment de citoyens, de femmes, d’enfants, de métèques et d’esclaves. Athènes était LE centre culturel et intellectuel de la Grèce antique, connu pour la première démocratie, les grands philosophes Socrate et Platon, le Parthénon et les sculptures monumentales de Phidias sur l’Acropole. C’était une cité-État avec une puissante flotte notamment de guerre, laquelle a régné en mer Égée, bref en Méditerranée pendant une longue période.
Sparte
La population totale de Sparte devrait se situer entre 100 000 et 150 000 habitants, mais ce nombre comprenait un grand nombre d’hilotes (esclaves) qui étaient beaucoup plus nombreux que les citoyens spartiates. Sparte était célèbre pour sa société militariste et ses guerriers disciplinés. Les Spartiates étaient de redoutables guerriers et, avec les Athéniens, ils étaient les dernières forces victorieuses des guerres médiques (guerres pour repousser les Perses de Grèce). Sparte est ensuite devenue un rival majeur d’Athènes. Cette dernière tentait de répandre son impérialisme sur toute la Grèce notamment sur Sparte et ses alliés.
Corinthe
La population de Corinthe à son apogée devait compter environ 90 000 habitants. Corinthe était un centre commercial riche à cause de son emplacement stratégique au niveau de son isthme. Cet emplacement était une plaque tournante commerciale clef. C’était aussi une puissance coloniale avec d’importantes colonies grecques telles que Syracuse, Corcyre et Ambracie, entre autres.
Source: Greekreporter.com. 1/2025
Que connaissez-vous d’autre sur l’histoire de la population grecque de l’antiquité ?
Et Recevoir ma Newsletter ?
Laisser un commentaire