Passez par Volos avant d’aller au Mont Pilion ou Mont Pélion ou sur les îles des Sporades. Mais que faire à Volos en quelques jours ?
Je vis à Volos depuis 25 ans alors je suis bien placée pour vous le demander.
Volos est une des plus grandes villes portuaires de Grèce avec 150.000 habitants. Elle est à 325 kms d’Athènes et à 200 kms de Thessalonique. Elle se situe dans le golfe Pagassitique aux pieds du Mont Pélion. C’est une ville universitaire, donc une ville qui apparaît assez jeune. C’est une ville agréable avec son quai, son bord de mer et son accès facile au Mont Pélion. Elle constitue le point de départ pour les îles de Sporades en ferry et en hydroptère. L’île de Skiathos est assez touristique par rapport à Volos, au Pélion et aux iles de Skopelos et Alonissos.
Volos est une ville assez nouvelle puisqu’elle n’a commencé à s’accroître qu’au début du XXe siècle avec son port et l’apparition de petites industries. Elle fut libérée du joug ottoman en 1881. Si, à cette époque, la ville ne comptait que 5.000 habitants, elle s’accrut rapidement en 1922 avec l’arrivée de réfugiés Grecs d’Asie Mineure. La municipalité de Nèa Ionia à proximité de celle de Volos est alors apparue. Le tremblement de terre de 1955 a détruit beaucoup de maisons et beaucoup d’immeubles se sont construits très vite.La ville reste cependant agréable en bordure de mer avec sa superbe vue sur le Mont Pélion. Elle vit aujourd’hui, avec la crise économique, comme toutes les autres villes de Grèce, de sa maigre activité industrielle.
HISTOIRE DE VOLOS :
La ville s’appelait Iolkos et c’est de cette ville que Jason avec son bateau, l’Argo, serait parti à la recherche de la toison d’or, selon la mythologie. La ville prit le nom de Volos au 14e sc. La ville est habitée depuis la préhistoire. Les villages néolithiques de Sesklo et de Dimini découverts au début du 20e sc sont à la périphérie de Volos. Des sites mycéniens ont été trouvés à Pefkakia, le second petit port de Volos. Le village de Dimini, lié au port commercial de Pefkakia, aurait vu Jason se préparer à partir. Le nom du golfe de Volos prend son nom de la cité de “Pagassès” prospérant au 6e sc. La ville est ensuite acquise par les Macédoniens. La cité de Pagassès devient la grande cité-forteresse militaire et commerciale de Dimitriada, au nom du général et roi macédonien, Démétrios 1er Poliorcète. On peut encore voir son théâtre. En 197 av.J.C., la ville est passée sous le contrôle des Romains.
Volos à l’époque byzantine a pris un peu d’ampleur quand l’empereur byzantin Justinien 1er a fait construire des murs à St Théodoros dans le quartier Palia à l’ouest de la ville. Après la prise de Constantinople par les latins en 1204, la ville de Dimitriada est controlée par la famille byzantine Melissini. Au 14e sc, l’agglomération agrandissante au fond du golfe prend le nom de Volos.
Volos et son histoire plus récente. Les Turcs Ottomans ont occupé la ville de 1423 à 1881. Les habitants de la ville ont alors fui vers le Pélion dès le 15e sc. Du 17e sc jusqu’à la révolution grecque de 1821 contre le joug Ottoman, le Pélion est devenu un des centres pro-industriels et culturels les plus importants de Grèce. Au cours de la même période, le château de Volos est exclusivement habité pour les Ottomans. Dès 1830, la ville de Volos s’est développe au delà des murs. A partir de 1883, la ville grandit très vite grâce au commerce facilité avec l’accès au port. La tradition artisanale et culturelle du Pélion ont contribué fortement à la prospérité de la ville. De 1886 jusqu’à la 1ère guerre mondiale, la ville s’est parée de chemins de fer et d’un port encore mieux agencé. En 1919-20, Volos devient une ville industrielle dans les domaines de l’alimentation, du métal, des textiles, de la tannerie et du tabac. On peut encore voir les vieux entrepôts de confection du tabac dispersés dans la ville de Volos.
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Le district municipal de Nea Ionia à proximité de Volos. Volos a une population de 150.000 habitants si on compte Nea Ionia. L’histoire de cette ancienne municipalite de Volos est directement liée au déracinement d’ 1,5 million de grecs de l’Asie mineure en août 1922 suite a l’incendie de Smyrne par les Turcs. Tous ces réfugiés arrivent sur les côtes de la Grèce continentale et 13.000 arrivent à Volos. En 1924, dans la région aride de Xirokampos au nord de la riviere Kravsidonas, on a commencé à bâtir les premières maisons-cabanes pour les réfugiés (photo plus bas). Au fur et à mesure que les années passent, des maisons plus solides sont construites ; des maisons en pierre. Si vous vous promenez à Nea Ionia, vous verrez encore ces petites ruelles et ces petites maisons.
L’architecture de Volos. On peut encore avoir une idée de l’architecture de la ville en se promenant dans une des rues artères de la ville, rue Dimitriados, dans la rue commerciale de Volos, rue Ermou et en se promenant tout simplement dans les rues de la ville. Ce sont des maisons néo-classiques à 2-3 étages de la fin du 19e sc. On remarque que les bâtiments sont assez hauts avec de hautes fenêtres à volets et de hautes portes à deux pants. Pour entrer dans les proprietés à l’intérieur de la ville, il faut passer un haut portail tenu par de bas murs et puis monter quelques marches pour entrer dans la maison. Les proprietés ont une petite cour toute autour.
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OU LOGER A VOLOS ?
Le meilleur hôtel où séjourner est au Domotel Xenia hotel (photo plus bas). Il se trouve sur le quai de Volos, près du parc d’Anavros. C’est un hôtel rénové au bord de la mer, devant une mini- plage. Vous êtes à 10 minutes à pied du centre ville. L’hôtel a un beau restaurant avec vue sur la mer, un café sur une pelouse en estrade. L’hôtel est bien défini avec une barrière de plantes toute autour. Le complexe comprend une piscine, un SPA et, entre autres, une salle de conférence. C’est un hôtel spacieux et agréable aux notes méditerranéennes. Un grand parking se trouve à l’entrée. Il faut bien compter autour de 100 Euros par nuit pour une chambre de deux personnes.
Le deuxième hôtel que je vous propose est l’hôtel Volos Palace (photo plus bas à gauche) près de la mairie. Il a été construit en 2004. Il se trouve rue Xènophontos à 2 minutes du centre de Volos. Il a une vue sur le parc Pherraiou de la mairie, lequel a vue sur le port de Volos. Il y a un grand parking juste en face de l’hôtel. Cet un édifice d’une architecture néo-classique très agréable avec une décoration de marbre aux couleurs claires. Il faut compter autour de 60 Euros pour une chambre de deux personnes.
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Le troisième hôtel que je vous propose est l’hôtel Aegli. L’hôtel se trouve au bout du quai de Volos, près du port. C’est un hôtel rénové qui a vue sur l’espalanade de Volos avec plus loin le port. Il se trouve 24, rue Argonafton. Cette hôtel est très pratique car il se trouve au coeur de la ville. Vous devrez garer votre voiture au parking du port. Il faut compter autour de 70 Euros la nuit pour une chambre de deux personnes.
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QUE VOIR A VOLOS ?
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1. LE QUAI DE VOLOS est une promenade de 2 kms que vous pouvez commencer à parcourir des Douanes en face de la mairie de Volos jusqu’à la plage d’Anavros. La promenade en face de la mairie a été terminée juste avant les Jeux Olympiques de 2004. Vous y voyez à votre droite le port de Volos et, plus près de vous, une rangée de bateaux de pêche. Tous les matins, de bonne heure, vous verrez pas mal d’habitants de la ville se regrouper devant ces bateaux pour s’approvisionner en poissons frais (daurades, rougets, sardines, petits maquereaux, écrevisses et poulpes).
La promenade du port de plaisance (photo plus haut). Cette promenade rue Argonafton qui se poursuit vous fait découvrir le port de plaisance de la ville. De ce port, des ferrys et hydroptère partent tous les jours pour les iles des Sporades (Skiathos, Skopelos, Alonissos). En continuant votre marche, vous voyez à votre droite une reproduction du bateau des Argonautes de l’antiquité, avec lequel est parti Jason à la recherche de la toison d’or en Colchide (au nord-est de la Turquie). Puis, vous pouvez admirer une belle rangée de bateaux de plaisance. A votre gauche, vous verrez une série de cafés et restaurants. Si vous avez soif, allez prendre un café frappé toujours servi avec un grand verre d’eau au café Minerva. Si vous avez envie d’un petit gateau, on sert la traditionnelle “pasta fournou”, la chocolatine la meilleure de Volos depuis des dizaines d’années.
Au bout de cette promenade, vous arrivez devant une statue de la liberté moderne (photo plus haut) amorçant une belle ballade d’un kilomètre sur une étroite jetée, si vous passez d’abord le petit pont. Arrivé(e) au bout, vous avez une superbe vue panoramique de la ville avec comme fond le mont Pélion.
Si vous ne prenez pas le pont, à votre gauche, vous voyez l’université de Thessalie (département Philologie) avec ses deux domes argentés (photo plus haut). A cet endroit, vous avez un grand parc qui existe depuis 1920 avec quelques cafés ayant une superbe vue sur la mer.
La promenade du parc est très jolie avec, à gauche, le parc verdoyant de pins et d’eucaliptus et à droite le golfe avec ses eaux agitées par un vent doux. C’est une promenade qui conduit à l’église Saint Constantin ; une belle église avec basilique construite en 1936 par l’architecte Zachou (photo plus bas). Son intérieur est richement décoré de mosaïques et de peintures murales aux couleurs vives. C’est une des premières églises construites à Volos et elle reste, depuis, un point de repère à Volos. Autour de l’église bien aérée par une esplanade, il y a une petite marina d’où accostent des barques. Vous pouvez vous reposer à un des quelques cafés surplombant la marina : ils ont une vue magnifique sur Volos et son port, surtout au coucher du soleil.
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Le parc d’Anavros est la continuation de votre promenade jusqu’à la plage d’Anavros. Vous passez près de l’hotel Xenia devant et à coté de deux petites plages urbaines fréquentées le plus souvent par des personnes assez agées et vous arrivez au parc d’Anavros. C’est un parc terminé en 1980 par Michalis Kontouris, maire de Volos à l’époque. Vous y voyez quelques sculptures de Filolaos Tloupas faites de graviers, de marbre et d’acier (arbres, femme nue, membres du corps). On y découvre aussi une représentation de maisons préhistoriques faites de terre et de paille.
Sur votre route a pied, vous trouverez en face le musée archéologique Athanassakis de Volos (photo plus bas à droite). C’est un des plus anciens musées du pays construit en 1909 avec la fortune d’ Alexios Athanassakis, un riche grec du Pélion. Il a été bati pour abriter des stèles et autres objets de l’ancien cimetière de Démétrias mais il detient aussi des objets de l’époque paléolithique (figurines, vases, vaisselle, bijoux, pièces) à l’époque romaine. Depuis 2004, on y découvre les trouvailles de fouilles archéologiques de la région de Thessalie. Des textes informatifs, des plans et des photos expliquent le type et l’usage des objets exposés. Le musée est ouvert tous les jours sauf le lundi de 8h30 à 15h. Le billet coute 2 Euros.
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Votre promenade s’achève en arrivant à la plage d’Anavros. Vous traversez le parc en longeant la mer car c’est cela qui est intéressant à Volos, la mer. Et vous arrivez à la plage d’Anavros largement fréquentée par les habitants de la ville. C’est une plage agréable avec ses cafés et pizzerias. Un peu plus loin, vous pouvez visiter l’église de Panagia ; surprenante car elle est littéralement construite dans la roche sous la route départmentale. Un peu plus loin, plusieurs petites plages appelées “Plakes” vous donnent l’impression que vous n’etes déjà plus en ville. Elles sont fréquentées en été mais aussi en hiver par les nageurs hivernaux. Des sources d’eau douce toutes fraiches arrivent de la montagne à Plakès, ce qui rend les eaux propres et tonifiantes.
Si vous revenez sur vos pas mais en ne longeant plus la mer, mais en prenant la rue Plastira parallèle à la mer, vous aurez donc le parc d’Anavros sur votre gauche, vous verrez donc le musée archéologique qui se trouve tout près de l’hopital Achillopoulio (construit en 1900 grace aux frères Achillopoulo du village de Tsagarada au Pélion) mais agrandi et rénové complètement en 2007. Si vous allez un tout petit peu plus loin, vous trouverez une humble petite église, celle de la Ste Trinité (Aghia Triada). Dans cette église de style byzantin des peintures du peintre célèbre G. Gounaropoulos.
Si vous continuez, vous passerez devant quelques belles résidences et puis devant quelques cafés et restaurants. Vous voyez l’église St Constantin devant la mer et puis, vous arrivez au Greenpark (aménagé en 1920), le grand parc qui donne encore plus d’espace au quai de Volos. Vous verrez sur le sol les rails du petit train du Pélion Moutzouri. Ce train était le seul moyen de transport entre Volos et le Mont Pélion. Le train a quatre wagons allait de Volos au village de Lèchoni (de 1881 à 1896) et puis jusqu’ à Miliès dès 1903. Le réseau ferrovier fut élévé par Evaristo De Chirico. Aujourd’hui, le train fait son un tour à 10h pile Ano Gatzea-Miliès en été et pendant les grandes fetes de l’année. Faire ce trajet d’une heure et demie est une expérience inoubliable : vous passerez sur les ponts de pierres, des arches entre d’étroits tunnels. Le ticket coute 10 Euros pour l’aller ou retour et 6 Euros pour les enfants. Aller-retour 18 et 10 Euros respectivement.
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Dirigez-vous de nouveau sur le quai. Au début, vous voyez un bâtiment avec deux dômes. C’est aujourd’hui un départment de l’Université de Thessalie ou universite de la ville. C’était au début du siècle le grand entrepôt de feuilles de tabac Papastratos (de 1935 jusqu’ à dans les années 70). En 1985, il passe sous la propriété de l’Université
Vous avez sur votre gauche juste derrière la statue un joli petit pont. Faites attention de ne pas glisser en descendant de l’autre coté car il n’y a pas de marches. Continuez votre marché sur une étroite jetée qui fait 950 mètres de longueur. On l’appelle à Volos Cordoni car il a l’air d’un cordon sur l’eau quand on voit la jetée de loin. Tout au bout, il y a un petit phare métallique, vu par les bateaux qui arrivent au port. La vue sur la ville est absolument époustoufflante : Vous ne voyez pas seulement tout le quai de Volos avec ses jolies résidences à plusieurs étages mais vous voyez aussi la montagne du Pélion avec les villages de Portaria et Makrynitsa, entre autres. Face à la mer, vous voyez en face, l’autre rive du golfe avec le Bourzi, une ancienne petite forteresse.
Continuez votre marche jusqu’au bout du large quai, vous pouvez vous reposer à un des cafés sur le quai. Il faut que vous alliez au café Minerva, près de la banque de Grèce avec ses jolies colonnes ioniennes. C’est LE café des Voliotes. Il est connu pour son excellent café frappé, sa glace Moka et ses pâtisseries qu’on appelle Fournou (autrement fit chocolatina). En sortant du café, allez jusqu’au bout du quai. Vous passerez la rue Argonafton avec ses statues art déco.
Vous pouvez marcher au bord du quai sur le port des petits bateaux de pêcheurs. Si vous vous trouvez là de bonne heure, vers 10h du matin, vous pouvez voir les pecheurs vendre les fruits de la peche de la veille. On y trouve du petit poisson et de la poulpe pechés dans le golfe de Volos, le golfe Pagassitikos. Vous vous trouvez en face de la mairie de Volos et de sa place, la place Pherraiou. C’est un beau batiment construit en 1970 selon les plans de l’architecte Dimitris Pikionis qui a voulu faire reapparaitre l’architecture des édifices du Pélion. Si vous visitez la mairie, vous pouvez voir à l’intérieur des photos de la ville prises de 1881 jusqu’ à la 2nd guerre mondiale.
En suivant la ligne du quai du port, vous arrivez à l’ancien quartier de Volos qu’on appelle Palia. C’est la que les marchandises du Pélion et de Volos étaient chargées dans les bateaux destinés à voyager vers d’autres ports grecs ou de l’étranger en méditerrannée. Le quartier garde encore les couleurs “commerciales” avec ses petits magasins qui vendent des denrées pour les animaux domestiques, des ustensiles et autres outils bien pratiques. Ce quartier est à la limite de la ville intra-muros. En effet, aux temps du joug ottoman de 400 ans, les Turcs résidaient dans la forteresse byzantine de Volos. Aujourd’hui, on ne trouve plus que quelques fragments au dessus de la rue G. Lambrakis. La forteresse fut completement détruite en 1889, neuf ans après la libération de Volos des mains des Ottomans.
Depuis 2004, le quartier s’est développé pour laisser place à l’agencement de cafés, d’ouzeries et de restaurants, C’est d’ailleurs le quartier préféré des jeunes qui veulent passer du bon temps à Volos. Le quartier n’est pas loin du siège de l’Université de Thessalie ; cela explique l’engouement des étudiants pour ce quartier cool.
Dans ce quartier, il y a les meilleurs restaurants de Volos comme les suivants :
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Veggera. Ce restaurant, au top du palmarès pour moi, se trouve 39, rue Ferron, en face de la rue Grigorios Lambrakis. Devant, vous y trouverez un mini-site archéologique. Il vaut mieux réservez à l’avance au No de téléphone 2421023123 si vous décidez d’y aller pendant le week-end. Vous trouverez facilement à vous garer dans les rues près du restaurant. Il y a des tables sous les platanes l’été, c’est très agréable. Je me retrouve souvent à Veggera avec mes amis et j’avoue que c’est un des meilleurs de la ville. Le décor pierre et bois est reposant avec son haut plafond. Les tables en bois ne sont pas trop proches les unes des autres et on ressent le calme. La cuisine est bonne et principalement grecque et le couvert est agréablement bien disposé sur la table. La carte des plats est longue. Les prix ne sont pas élévés si on pense à la quantité énorme pour chaque plat mis sur la table. Un dessert est offert (gateau avec glace). Le service est rapide et les plats bien présentés. La musique aux tons doux est plaisante. Le chef passe souvent aux tables pour demander si tout était à notre gout.
2. Stafylos est le 2e meilleur restaurant de Volos à mon avis. Il se trouve 6, rue Melouna, près d’un mini site archéologique, rue Grigorios Lambrakis. Je vais souvent dans ce restaurant avec mes amis. Vous trouverez facilement àè vous garer dans les rues d’ à coté. Malheureusement, ce restaurant n’a pas de cour sympa pour manger dehors en été. Il est préférable de réserver à l’avance au No de téléphone 2421038548. Le décor pierre et bois est agréable. La salle est petite mais chaude. Le bar du restaurant a vue panoramique sur toutes les tables et le personnel dont le propriétaire est alors à nos petits soins. Le service est irréprochable. On nous sert un raki au début avec un mini dip et comme dessert des petits beignets couvert de nutella. La carte des plats n’est pas longue mais les plats sont originaux. La cuisine est grecque avec une nette note crétoise. La liste des vins est intéressante : il y a du vin en vrac originaire du coin à bon prix et puis les vins en bouteille commencent à 18 euros la bouteille. Les prix sont corrects car on choisit ce restaurant pour ces plats atypiques. La musique est agréable et nous berce tout durant notre repas.
3. Volos est aussi connu pour ses Tsipouradikos ou on sert le tsipouri dans un petit verre. C’est le raki anisée de la région de Thessalie. Cette boisson qui rappellerait aux Francais le ricard est servi avec des petits mets, lesquels contiennent les produits provenant de la mer. Le meilleur tsipouradiko de Volos est Nikos et Gianna, toujours dans le quartier de Palia, sur la place du quartier (Papakyriazis). Il est mieux d’y aller au pritemps ou en été pour profiter de l’atmosphere estival grec. La place est mignonne avec sa petite fontaine et ses arbres ombrageux. Nikos et Gianna servent de bons petits plats comme des coquillages, de la poulpe, du petit poisson toujours frais etc. Si vous etes un peu plus de 6 personnes, prenez la bouteille de tsipouro à table (on l’appelle en grec Mostra).
La tradition du tsipouro n’existe qu’ à Volos. Ce sont les réfugiés Grecs de la région de lonia d’Asie Mineure qui ont ramené cette convivialité à Volos. En effet, suite à l’incendie totale de Smyrne à l’ordre du nationaliste turc Ataturk, la population grecque de Smyrne a été radicalement “jetée a la mer”. Les réfugiés sont arrivés en masse en bateau de la cote ouest turque ou autrement de l’autre cote de l’Egée. Ils se sont donc amassés dans les villes de l’ouest de la Grèce : Athènes et Volos mais d’autres villes maritimes. Du coup, près de la ville de Volos, il y a une autre ville : celle de Nèa Ionia (la Nouvelle Ionie). Aujourd’hui, cette ville est jointe à la municipalité de Volos pour ne faire qu’une ville. Cependant, on voit la différence entre les deux cultures. Volos est la ville maritime et Nèa Ionia est une ville au nord de Volos qui a été vite construite dans les années 20 et 30. On peut voir ses petites maisons et ses ruelles sinueuses qui ne sont plus pratiques pour les voitures aujourd’hui.
C’est donc à Ionia qu’on trouve encore beaucoup de tsipouradiko. Les réfugiés Grecs d’Asie Mineure ont apporté avec eux le tsipouro servis avec de petits plats et les Voliotes leur amour pour les produits de la mer. Les ouvriers grecs d’Asie mineurs installés à Nea Ionia avaient l’habitude de boire en ville après le boulot un tsipouro comme apéritif avant de rentrer à la maison pour manger en famille. Cette habitude a petit à petit plu aux Voliotes et des tsipouradikos se sont ouverts officiellement après la seconde guerre mondiale. Pour ouvrir l’appétit, des mets salés sont servis : maquereau frais arrosé de citron, anchois marinés au sel, poulpe grillée, petits poissons, coquillages, salade de légumes marinés dans l’eau et le sel etc. Il n’y a pas de menus. Vous vous asseyez et tout arrive sans que vous le demandez. On vous apporte une mini carafe de 25ml tsipouro, laquelle est accompagnée de 2 mezzés. Dès que vous avez bu votre tsipouro, on vous ramène une 2e carafe avec 2 autres mezzés et ceci se répète plusieurs fois. La boisson anisée va bien avec les produits de la mer et les salades non seulement salées mais aussi vinaigrées. Quand vous sentez que le sourire vous arrive constamment aux lèvres, ca veut dire qu’il est bon d’arreter et de demander la note. Le fait d’aller au tsipouradiko est une expérience unique à vivre… à votre tour ! Vous avez passé un bon midi et après-midi et il est temps d’aller peut-etre vous reposer à votre hôtel…
La gare de Volos. Elle se trouve toujours dans le quartier de Palia. Il suffit de suivre les rails qui relie le port de la gare. Peut-être pas si facile, alors levez-vos yeux, dos au port et regarder à l’horizon et vous la verrez. C’est une station de trains qui commenca à fonctionner en 1884. A l’époque, suite à l’indépendance de la ville du joug ottoman en 1881, le but était de relier Volos à la plaine Thessalienne sur des rails d’une distance de 60 kms. La gare a été dessinée par l’architecte Georgio de Chirico et elle n’a pas changé depuis ! Cette gare est très belle : d’une autarcie esthétique unique, d’un ordre néo-classique harmonieux et à la fois d’une fonctionnalité parfaite avec ses grandes portes.
Aujourd’hui, au premier étage de la gare, on peut visiter le musée ferroviaire de Thessalie. Le musée expose de vieilles photos, des télégraphes, des horloges de station, des uniformes, des billetteries, des livres sur l’architecture et les conceptions de l’ingénieur Evaristo de Chirico etc (père de Giorgio de Chirico). Le toit de la gare a une bordure de bois. Près de la gare, il y a une statue de la déesse Athena sculptée par l’Italien Prévisan.
Le musée de la ville de Volos. De l’autre côté des rails, on peut visiter le musée de la ville de Volos, rue Ferron. Il est inauguré en 2014 et il est logé dans l’ancien entrepôt de tabac Papantou (1920). Ce musée abrite des expositions sur l’histoire des Grecs pas toujours en relation avec l’histoire de la ville de Volos. Ce musée est très bien fait. Il est ouvert et moderne avec un bon aménagement qui attire vraiment le visiteur.
Une ballade dans le port de Volos là où les bateaux partent pour les iles des Sporades. Le port se trouve tout au bout du quai de Volos, là ou les ferrys et les hydroptères partent pour le groupe d’îles Skiathos-Skopelos-Alonissos. On peut voir le Port de police portuaire mais aussi pas mal de cafés avec vue sur la mer. Les quais d’embarcation qui suivent parallèlement concernent les bateaux de commerce pour les chargement en vrac et les chargement de containers pour le Pirée ou autres ports de Grèce. On pourrait penser que le port près de la ville est menaçant pour la tranquilité de ses habitants mais le port n’est pas si grand pour leur nuire. Leur consolation est quoi qu’il en soit le superbe coucher de soleil sur le port qui couronne et embellit encore plus la ville de Volos le soir vers 21h en été. Une bonne soirée pour vous s’annonce à Volos.
L’église St Nicolas au centre de la ville. C’est une église de rythme byzantin au centre de la ville de Volos sur la place du même nom, St Nicolas. C’est l’architecte A.Zachos qui a conçu les plans. La construction de l’église a duré 7 ans (de 1927 à 1935). Elle a une croix inscrite et un dôme fait de pierre. Elle est construite exactement là ou une église a pris feu en 1898. Elle garde la même structure aujourd’hui avec un nartex et un sous-sol aujourd’hui “restaurant du coeur” pour les pauvres de la ville. Il y a aussi un haut clocher de rythme baroque qui a été contruit en 1887 par des techniciens Italiens avec les plans de l’ingénieur Evaristo de Chirico. Le tremblement de terre de 1980 a fait beaucoup de dommages à ce clocher, lequel a été completement remonté avec les même marbres en 1999.
La rue Ermou, c’est la rue commerciale de Volos. Elle est pavée et elle commence à la place St Nicolas pour finir à la mairie de Volos. C’est la rue ou tous les Voliotes vont se promener et faire leurs achats. On peut acheter des vêtements, des chaussures, des bijoux bref tout ce dont on peut avoir besoin. On y trouve des petits magasins comme de grands magasins dont la marque est connue comme par exemple Marks & Spencer (sur la place St Nicolas), H&M, Bershka et Zara. Il y a aussi pas mal de magasins dans les rues perpendiculaires à la rue Ermou, par exemple la rue Spyridis avec le Nakos center (mini centre commercial avec des magasins au rez de chaussée). On a aussi l’occasion de s’asseoir aux cafés et ouzeries de la rue Ermou. Cette rue constitue en fait une sortie pour les Grecs qui veulent non seulement faire du shopping mais se reposer à la table d’un café. Au bout de la rue Ermou, on peut voir la bibliothèque universitaire, la très belle église Mztamorphoséos et le conservatoire de Volos.
Où boire un café à Volos ? A part la rue Ermou (avec ses rues perpendiculaires) et le quai de Volos, on peut boire un café rue Koumoundourou, rue Kontaratou et rue Koumoundourou à proximité de la place St Nicolas. On peut s’asseoir aux cafés de la rue St Nicolaos et rue Ikonomaki. Tous les cafés de Volos sont sympatiques et modernes. On peut commander toutes sortes de bières et cafés dont le fameux café frappé. Les prix sont abordables et vacillent entre 2,5 Euros et 3,5 Euros. Il y a beaucoup de bars-cafés ou on peut commander son café et aller se ballader avec. Dans ce cas, le café est moins cher et s’accompagnent d’une petite bouteille d’eau.
L’endroit que les voliotes de tout âge aiment, c’est le café Green Park sur le quai de Volos. Il y fait toujours bon sous les Eucalyptus car un vent local d’après-midi (4h a 8h en été) rafraichit les gens qui s’y asseoit pour se reposer, discuter, lire le journal ou jouer au backgammon.
Quelles sont les particularités culinaires de Volos ? Volos est connue dans toute la Grèce pour ses tsipouradikos (ou ouzeries) où on boit le tsipouro avec le mezzé. Les Grecs des quatre coins de la Grèce viennent à Volos, non seulement parce que c’est une jolie ville au bord de la mer et près de la jolie montagne du Pélion, mais aussi pour y venir boire le fameux tsipouro dans ses tsipouradikos qui n’existent nulle part ailleurs en Grèce.
Où aller en un peu en dehors de Volos ? A proximité de la ville, on peut monter la colline de Goritsa qui se trouve près du petit stade de Volos sur la route vers l’intérieur du golfe Pagasitique. Cette colline de 200m de hauteur a une belle vue sur la plage et le port de Volos avec son superbe coucher de soleil à 9h en ete. Beaucoup d’habitants de Volos vont faire leur marche ou jogging sur la route de 2 kms bordées de pins qui mène au sommet de la colline a l’église Zoe Piyis. Cette montagne avec une ancienne acropole construite autour de 300 avant J.C. Mais on n’en connait pas encore le nom. Les habitants de cette colline quittent Goritsa autour de 250 av.J.C et depuis le site est en ruines. On peut voir des vestiges anciens sur le côté nord-est et quelques parties des murs de la ville antique.
De cette colline, du côté nord-ouest, vous avez une superbe vue sur toute la ville de Volos et sur les villages du Pélion comme Alli Méria, Portaria et Makrynitsa. Du côté sud-est, vous voyez l’usine Lafarge qui produit du ciment mais aussi une bonne partie de la cote du golfe Pagasitique avec ses villages comme Alli Meria et Lechonia. Une promenade sur cette colline vaut vraiment le coup pour avoir une vue panoramique sur Volos et les endroits alentours.
L’église Panayia Trypa de Goritsa. Si vous descendez de la colline vers la mer, vous découvrerez une église carrement construite dans la roche. Elle s’appelle Panayia Trypa et elle est dédiée à la Vierge. C’est une des églises des plus pittoresques de la ville de Volos. Elle s’est ouverte à la fin du 19e sc et autour de 1950, on a construit un plus grand porche devant l’église déjà agrandie.
Les plages de Plakès. Tout en bas de l’église, vous pouvez aller vous baigner. Il y a trois mini-plages occupées toute l’année par les baigneurs d’hiver, habitants de la ville. Respectivement de Volos, les plages s’appellent Jason (photo plus bas à gauche), Nirea et Triton. L’eau a Plakès est toujours fraiche et propre car des courants provenant de la montagne se jettent dans le golfe à cet endroit. Pour y aller, il faut traverser la route départmentale Volos-Agria et puis pres des rails du vieux train, il faut descendre des escaliers. Les plages sont tres petites mais très sympas. Les baigneurs d’hiver les ont humblement aménagés : Elle comprennent un étroit kiosque, une table et meme une horloge. De ces plages, vous avez vue sur une partie du golfe. Vous entendez les voitures passer mais vous ne les voyez pas. Les baigneurs d’hiver se trouvent près de vous ; ils se saluent et discutent entre eux. Ils vous saluent vous aussi et vous n’avez donc aucun sentiment de solitude. C’est une expérience sympa.
Pefkakia c’est l’autre coté de la ville que vous pouvez voir des plages de Plakès. C’est une basse colline verte ou, dans les années passées, on reparait les bateaux. Aujourd’hui, quelques bateaux moyens accostent Pefkakia quand le port de Volos est congestionné. La vue sur Volos est belle et intacte. C’est une belle ballade à faire pour avoir une vue sur le quai de Volos et la montagne du Pélion au fond Alykès.
C’est un village que vous allez découvrir des que vous passer Pefkakia en voiture. Il se trouve à 6 kms de Volos au sud-ouest. Ce village a une jolie vue sur Volos. Elle possède une infrastructure touristique avec une vaste plage de sable appelée Plage Alikon. Pendant les mois d’été, au bord de la plage, il y a pas mal de cafés et tavernes qui accueillent les visiteurs voliotes.
Le plus intéressant à voir à Alykès, c’est la plage mais tot le matin, les jardins de legumes derrière les maisons et puis l’église du Prophytis Ilias (en grec). L’église existe sur une colline des les années 20. L’église du prophète Elias telle qu’on la voit aujourd’hui a été érigée en 1972 et terminée en 1982. L’église fête le 20 juillet. De cette église, la vue sur Alykès est subjugante. Puis plus loin, au sud d’Alykès, on a la pointe habitée de Soros ou Aghios Stefanos.
Au nord de Volos, vous prenez la rue Iolkou jusqu’au bout et vous arrivez au quartier d’Aghia Paraskevi qui vous emmène à Aghios Onoufrios a gauche (photo plus bas a gauche) et à Ano Volos à droite. Dans le quartier d’ Ano Volos, vous arrivez au quartier Anakassia. Si vous tournez à gauche, vous arrivez à Staghiatès (photo plus bas à droite). Le quartier frais d’Aghios Onoufrios avec ses petits courants d’eau qui coulent de partout (dans les tavernes et la route avec son moulin) et la place de Stayiatès valent le coup d’être vus.
Si vous prenez la rocade de Volos, vous pouvez tournez vers le Pélion en prenant la route vers Alli Meria. C’est le premier village en montant au Pélion. Votre périple vers le Pélion commence alors…
Avez-vous déjà visité la ville de Volos ? Quelles sont vos impressions ?
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Volos n’a été qu’une étape très courte. Nous avons laissé la voiture dans Volos et sommes allés à Skopelos. Nous avons eu le temps de tester un excellent petit restaurant de quartier (“Galanos Psaromezedes”).
La vue sur Volos est superbe quand on monte le soir sur les villages du Pelion
Bonjour et merci pour la qualité de votre blog, il a contribué à notre choix de visiter le Pélion cet été. Nous aimons la Grèce et y venons assez régulièrement.
Nous hésitons à louer un véhicule au départ d’Athènes ou louer une voiture à Volos. Sauriez-vous nous indiquer une agence de location fiable à Volos ?
Merci pour la réponse que vous pourrez nous apporter.
Cordialement.
Eric
Bonsoir,
Je vous suggère de louer votre voiture à Athènes puisque vous aurez besoin de circuler de toute manière.
Sincères salutations,
Un grand merci, Christine, pour ce blog intelligemment structuré et toutes les infos qui s’y trouvent.
Nous sommes un couple suisse de 75 ans et avons entrepris d’apprendre un peu de grec avant de venir en Thessalie du 27 avril au 11 mai.
Nous serons quelques jours à Trikala pour visiter la région, puis 3 jours à Larissa et 3 jours à Volos, avant de rejoindre Athènes avec 1 jour de découvertes insolites et 1 jour tour de ville et musée de l’Acropole.
Nous avons visité le Péloponnèse lorsque nos enfants avaient 10-12 ans.
Et nous avons l’intention de continuer l’apprentissage du grec et de revenir en Thessalie l’an prochain, si possible avec des amis.
Très cordialement,
Gabriel