Nikos Xilouris il était une fois un chanteur de Crète … Un chanteur grec crétois et un joueur de lyre de Crète exceptionnel. Nikos Xylouris biographie à voir
Nikos Xilouris est crétois. Il est né en 1936 dans le village d’Anoyia près de Rethymno.Après la seconde guerre mondiale, sa famille vivait pauvrement. Il va à l’école à Héraklion mais il est plutôt attiré par la musique. Un jour, il voit une personne de sa famille jouer de la lyre et l’idée lui prend d’apprendre à jouer de cet instrument de musique. Malgré l’objection de son père, l’insistance de son prof de musique prend le dessus. Il commence à apprendre la lyre aux côtés de Léonidas Klados. Il gagne sa vie en jouant lors des mariages, baptêmes et fêtes se déroulant dans toute la Crète.
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Pourquoi les Grecs n’ont pas pu résister à la musique de Nikos Xylouris ? Pourquoi il l’aime encore ?
1. Ses chansons et sa musique ont su capturer l’esprit et le comportment des Grecs. 2. La voix de N.Xylouris s’est identifié à la musique crétoise mais aussi à tout nouveau type de musique populaire crétoise. 3. Ses chansons hymne la liberté et le chanteur est partout aux côtés de ceux qui combattent l’oppression (par ex.Dictature des colonels en Grèce 1967-1974). 4. En Nikos, on retrouve toute la forte et authentique identité crétoise.
NIKOS XILOURIS BIOGRAPHIE :
En 1953, Nikos a 17 ans et laisse dernière lui son village. Il va s’installer à Hérakleion et s’attaque au travail dans le centre de divertissement “Kastro”. Avec l’argent gagné, il arrive tout juste à payer le loyer de son petit logement. Il doit faire face aux nouvelles vogues musicales de l’époque (tango, valse, rumba etc) ainsi qu’aux grands joueurs de lyre qui, jaloux, ne le voient pas d’un bon oeil. Ses amis l’aident à organiser des fêtes à son nom et il devient de plus en plus connu.
Lors d’une fête de carnaval, il voit une jolie femme, Ourania Mélabianaki, fille d’une famille aristocratique, et il devient amoureux d’elle. Il lui chante des cantades tous les soirs sous sa fenêtre. Leur différence de classe sociale les oblige à fuir ensemble et à se marier en cachette en 1958. Ils auront deux enfants : Georges et la petite Rinio.
Entre temps, la marche progressante de sa carrière continue. Il voudrait faire connaître les chansons de Crète à l’étranger. C’est en 1958 qu’il enregistre son premier disque avec la Société Odéon sous le titre “Une veuve qui passe” et il gagne 150 drachmes… presque rien. Le disque connaît cependant le succès et la Société l’aide à enregistrer d’autres disques. Il arrivent donc à arrondir ses fins de mois pourtant difficiles.
C’est en 1966 que l’Etat choisit d’envoyer Nikos Xylouris a un concours de musique populaire. Il se rend donc à San Remo en Italie et entre en compétition avec des dizaines de musiciens du monde entier. Il gagne le premier prix pour son interprétation au syrtaki en jouant de la lyre. C’est à ce moment que Nikos Xylouris devient célèbre. Après beaucoup d’efforts, il ouvre enfin ses ailes et devient connu dans toute la Grèce.
En 1969, il enregistre avec grand succès le disque “Αnyfadou” et sa vie changea et quelques mois plus tard, il apparaît dans les centres musicaux athéniens. Il vit désormais à Athènes, Il rencontre le poète et metteur en scene Erikos Thalassinos, lequel le met en contact avec Yannis Markopoulos, lequel le met en contact avec le compositeur Stavros Xarchakos, lequel le met en contact avec le compositeur crétoisGiannis Markopoulos. Ce dernier commence une brillante coopération avec lui, avec le disque : “Chroniko” et “Rizitika”, symbole de résistance. Entre temps, il rencontre le directeur de la Société discographique Columbia Takis Lambropoulos. Ils deviennent amis proches.
En 1971, il apparaît sur scène à Athènes mais aussi dans toute le pays. Nikos devient le symbole de la résistance au totalitarisme (dictature en Grèce de 1967 a 1974). L’été 1973, il chante dans l’oeuvre théâtrale “Notre grand cirque” avec les acteurs Kostas Kazakos et Tzeni Karesi au Théâtre Athinaion. En 1971, Xylouris reçoit le prix de l’Académie Charles Cros de France pour son interprétation des chansons traditionnelles Rizitika avec G. Markopoulos (chansons de résistances contre le joug ottoman interprétées dès le 19e sc).
N.Xilouris et Tzeni Karesi Chants de la résistance
Dès 1973, il chante désormais parmi les étudiants contre la résistance la chanson “Pote tha kani xasteria”,célèbre chanson pour l’indépendance grecque. Il devient alors un vrai héros populaire.
Il interprète la chanson “Il était une fois” (en grec, “Itan mia fora”) composée par Stavros Xarchakos. Cette chanson reste dans le coeur de tous les grecs. Je l’ai écoutée pour la première fois en 1985, en arrivant en vacances en Grèce sans que je sache de quel chanteur il s’agissait. J’étais subjuguée par sa voix chaude et sereine. A partir de ce moment, j’ai voulu mieux connaître Nikos Xylouris et toutes ses interprétations.
Nikos Xylouris tombe malade en 1978, au summum de sa carrière, avec la sortie de l’album de chansons antimilitaristes “Тa antipolemika” . Une tumeur des cordes vocales est diagnostiquée. Soumis immédiatement à des soins intensifs, il poursuit sa bataille contre la maladie jusqu’en février 1980, mois où il décède à Athènes à l’âge de 44 ans.
Il était une fois (paroles)
Il était une fois, mon coeur,
une jolie femme bourgeoise, que je jouisse de toi.
Une fille blonde mariée très jeune
que son homme attend du matin au soir.
Un samedi soir, et toi !… un dimanche
il supplie, écoute-moi !..le soleil et la lune
Soleil ! Eclaire ma lune,
Va et parle lui en ma faveur
Elle voyage et vogue, et toi ! ….en mer,
Elle fauche les pirates et les détruit
au soleil, devant la lune et sous la pluie
et moi, elle me laisse misérable et seule
Une galère s’est lancée, mon coeur, avec le vent du nord,
et s’est jetée dans la bataille et la lutte,
dans un regroupement de pirates,
j’ai vu du feu s’allumer la mort.
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Bonjour,
Je suis vraiment ravie de lire vos écrits en hommage à Nikos Xylouris et de partager votre intérêt pour lui. C’est en 1977 alors pour la première fois en Crète que j’ai découvert, grâce à un crétois devenu un ami, cet auteur compositeur et magnifique joueur de lyre crétoise. Avec ses frères, il a su perpétuer le vrai folklore crétois et témoigner notamment par la musique de cette fierté d’un peuple fort et résistant à toutes les invasions. Peut-être connaissez-vous cet album que cet ami m’avait à l’époque recommandé parmi tous :
RIZITIKA. C’est le nom donné à une branche du vieux folklore crétois. Ici, tous les instruments anciens sont utilisés.
Pour celles et ceux qui n’ont pas ce 33 tours, il est possible de l’écouter grâce à Youtube. Il faut entrer :
” rizitika xylouris markopoulos ”.
Yannis Markopoulos est un compositeur qui a collaboré avec Nikos Xylouris à cet album.
Par ailleurs, un film documentaire que je n’ai pu avoir la chance de voir a été réalisé en 2014 je crois sur la famille Xylouris dont une partie de ses descendants vit en Australie et assure la pérénité du patrimoine musical par passion.
Il s’agit de ”A family affair” de la cinéaste grecque Angeliki Aristomenopoulou.
Votre site est bien documenté et agréable.