Le jardin national d’Athènes est une île de biodiversité toute verte au coeur de la ville béton. Une oasis grecque avec une flore et une faune exceptionnelles.
C’est le premier parc botanique de la Grèce contemporaine. C’est un Monument Culturel Européen selon l’ICOMOS. L”université d’Athènes recence 200 espèces d’animaux, 1270 espèces de plantes herbacées et 4900 espèces d’arbres et arbustes.
Οù se trouve le Jardin National ? En grec, on l’appelle Ethnikos Kipos. Il se trouve au sud du Parlement grec (là où se trouvait le Palais Royal). Au sud, il est contigu au Jardin de Zappio (de 13 hectares) et au Stade Panathénaϊque. Il est à l’ouest de la place Syntagma. Si vous vous déplacez à Athènes en métro, arrêtez-vous à la station de métro Syntagma, tout simplement et le parc est tout près.
Où loger près du Jardin National ? Μoi, je loge chez ma fille mais il y a des appartements sympas partout au centre. Ma soeur a logé avec son mari l’année dernière au Tranquil Studio in Pangrati by Upstreet à 500 mètres du Jardin national et pas loin même à pied de l’Acropole : Tout est près dans un endroit assez calme . Il y a des restos, des cafés et supermarchés à proximité
La faune exceptionelle du jardin
L’histoire du jardin national au 19e siècle. Après 400 ans de joug ottoman, Athènes devient la capitale de l’Etat grec. Le roi bavarois Othon va gouverner le pays en faisant bâtir des palais dans sa nouvelle ville. Son épouse, la reine Amalia rêve d’agencer un jardin botanique près du Palais royal. Les travaux commencent en 1839. Des arbres sont venus de Gênes et de l’Ecole agricole fondée par I.Kapodistrias, des milliers de plantes ornementales ont été posées. Il s’agit d’espèces uniques en Grèce (dont des pins) et en Europe. On connaît l’évolution du parc, par le biais des lettres écrites par Amalia à son père. Friedrich Schmidt était le chef-jardinier du parc jusqu’à sa mort. Une mosaïque romaine et un ancien aqueduc ont été découvert et puis ont été utilisés pour le jardin.
En 1847, le parc a été agrandi et a été aménagé par le Français François-Louis Barault. Il a façonné des allées et des pelouses avec des touffes de fleurs comme s’il s’agissait d’un jardin anglais. Son travail fut très apprécié si bien qu’il a été décoré par l’Οrdre du Sauveur de Grèce. Son travail se termine en 1852. Le jardin est appelé officiellement “Jardin Royal d’Athènes” jusqu’en 1927. Αprès l’exil du roi Constantin en 1917, le jardin a été ouvert aux citoyens tout au long de la journée et de l’année.
en 1955
Le “Jardin national” dès 1974. Après la Seconde Guerre mondiale, le jardin est rafraichi. Dans les années 50, on se souvient d’un petit lac avec des canards. Εntourés aussi des pigeons, on leur donnait à manger devant le monument du Soldat Inconnu. Il y avait un cadran solaire avec les immenses palmiers derrière, la bibliothèque pour enfants qui abritait autrefois le bureau du jardinier français François Louis Barault, les pergolas, le sol en mosaïque, les allées. Des statues cachées ont été découvertes en étendant le parc de la capitale. Le jardin est assez bien entretenu surtout autour de 2010. En 2011, le site est nommé officiellement Lieu historique.
Aujourd’hui le jardin national est hautement protégé. Ses 15 hectares comprennent 80.000 arbres, arbustes et plantes. C’est le poumon d’Athènes aux sept entrées. Le jardin a sept petits lacs avec des poissons rouges, des oiseaux aquatiques, des tortues d’eau et des nénuophars. Il y a un réseau de sept kms de chemins pour la marche. En vous baladant, vous trouverez tout type d’arbres mais plutôt d’origine méditerranéenne. Puis, vous avez des arbres provenant d’ailleurs : une série de Washingtonia (plantés par la reine Amalia elle-même), une espèce de palmiers devant l’entrée sur l’avenue Amalia, des eucalyptus et des Casuarina d’Australie etc. En marchant, je vois beaucoup de vieux arbres sûrement plantés il y a plus de 100 ans : de hauts cyprès, des pins, des yuccas, des ormes, des platanes et des glycines. Εt puis, au plus bel endroit, on a mis à la lumière des vestiges archéologiques tels que la mosaïque d’une villa romaine et des membres architecturaux en marbre dispersés ci et là.
Un biotope urbain rare. Beaucoup d’oiseaux trouvent refuge, font leurs nids et se reproduisent au parc. Ces oiseaux vivent plus facilement dans ce parc en ville grâce aux petits canaux d”eau au sol et grâce à l’interdition de circuler dans le parc le soir. On peut voir des oiseaux aquatiques en liberté ou dans des endroits protégés autrement dit au “parc zoologique” du jardin : des canards, des oies, des perroquets, des paons, des huppes fasciées et pleins de petits animaux comme des tortues, des lapins, des chèvres sauvages, des poissons et des grenouilles… etc. C’est le réseau aquatique avec ses longs canaux, ses petits lacs et ses fontaines qui fait vivre le jardin. L’Aqueduc de Pisistrate est une stoa souterraine du 6e siècle av.J.C. de presque 7 kms et profonde de 12 mètres qui donne de l’eau au niveau du Mont Hymmette au dessus du quartier Papagou, qui passe dans le berceau de la rivière antique d’Ilissos, qui arrive dans le jardin botanique et qui aboutit à l’Agora romaine. Environ 1200 m3 d’eau arrivent quotidiennement dans le lac donnant sur l’avenue Vassilis Sofias en autres.
En résumé, je connais bien ce jardin puisque ma fille travaille et habite près du Jardin National. Je pense que ce parc pourrait être mieux entretenu. Ceci dit, il y a de nouveaux bancs et j’aime m’y asseoir pour lire un peu. Les allées et corridors sont larges et propres et j’aime y faire mon jogging le matin dans la semaine. Ιl y a un café-snack appelé “Ο Κipos” près de la rue Hérodou Attiko. Il y a une, une bibliothèque (avec environ 6.000 livres) et un parc de jeux, tout ça pour les enfants ainsi qu’un musée botanique. C’est en effet une belle oasis au coeur de la ville pas loin du quartier de Plaka que j’aime bien.
Vous êtes-vous promené(e) dans le Jardin National ? Qu’auriez-vous à dire de votre ballade ?
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