La cité d’Aigosthéna à Porto Germeno

La cité antique d’Aigosthéna en Grèce se trouve près du port de Porto Germéno à l’ouest d’Athènes dans le golfe de Corinthe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai eu l’occasion de me trouver avec des collègues de travail pour un client dans le village balnéaire moderne très sympa de Porto Germéno et de sa longue plage. Nous avions réservé un appartement auWhere the mountains meet the sea” avec vue sur la mer bien sûr. Des tavernes, des petits magasins et des cafés se trouvent tout au long du rivage. Ce lieu que je trouve attrayant est pourtant peu connu des visiteurs étrangers. Mon client a eu la gentillesse de nous faire visiter le château d’Aigosthène que je connaissais mais que je n’avais pas encore vu. Nous commençons donc à monter à pied vers la citadelle.

C’est une ancienne cité grecque intra-muros à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de la cité de Mégare, à laquelle la cité appartenait. Les Athéniens ont aidé la cité-État de Mégare pour faire face à la menace de la cité deThèbes. Cette ville se situait dans le golfe de Corinthe et elle avait un port qui était lui aussi fortifié. La forteresse était à ses débuts tenue par une garde d’Athéniens. La ville et ses entrepôts ont fonctionné sans cesse jusqu’à l’époque romaine.

 

 

 

 

 

 

 

 

Son histoire… La cité d’Egosthéna dans l’ouest de la région de l’Attique a été construite au 4e siècle avant J.C. au pied du Mont Cithéron. Ses murs de pierre s’étendaient jusqu’à la mer (οn peut voir aujourd’hui ses traces). Cette forteresse constituait une des installations militaires antiques les plus imposantes de Grèce avec au moins huit tours d’artilleries. Entourée de montagnes boisées, Cithéron au nord et Pateras au sud, elle surveillait l’ancienne route de la Béotie jusqu’au Péloponnèse. Des inscriptions retrouvées sur le site indiquent l’existence des sanctuaires de Mélampous et d’Héraclès sur le site.

La citadelle d’Aigosthéna se composait d’une citadelle fortifiée qui menait à la mer via deux murs fortifiés. La forteresse se composait de l’Acropole au sommet et de la ville basse. L’acropole s’élevait sur une colline à presque 500 mètres d’altitude. De forme rectangulaire, elle était entourée d’un mur d’enceinte avec des tours de garde. La citadelle était en forme de trapèze d’environ 100 mètres sur 190 mètres. Le mur nord bien conservé avait six tours en ligne presque droite de l’angle nord-ouest de la citadelle jusqu’à la mer. La porte de la tour est située sur le côté nord et au premier et au deuxième étage, il y avait des arches, tandis qu’au dernier étage, il y avait des fenêtres pour les catapultes, trois de chaque côté. Une poterne (porte auxiliaire) était située immédiatement au nord de la deuxième tour sur le côté est. Mon guide nous dit qu’il y avait une rivière longeant la ligne du mur sud. Je veux bien le croire mais je n’en vois aucune trace.

La tour sud-est fait partie de l’acropole de l’ancienne forteresse d’Aigosthène. C’était la plus grande et la plus haute tour carrée de la forteresse, de 9m/9m sur trois étages, d’une hauteur de presque 20m. C’est l’un des monuments les plus remarquables de la fortification car il conserve la forme originale donc on peut imaginer la construction des autres tours. Dans cette tour, les fentes des archers sont visibles sur les trois côtés vulnérables. A l’étage supérieur, qui aurait eu un toit à double pente, trois fenêtres à catapulte sur les côtés sud et nord doublent le caractère défensif de la tour.

 

 

 

 

 

Suite à son apogée, la citadelle d’Aigosthéna a été activement habitée jusqu’au début de l’ère chrétienne, comme en témoigne une basilique à cinq nefs du 5e siècle après JC et un monastère post-byzantin. La petite église d’Aghios Georgios du 12ème siècle (photo plus haut à gauche) se trouve dans l’ancienne citadelle, tandis que l’église de la Théotokos ( = de la Vierge Marie, photo plus haut à droite) du 11e siècle se trouve près de la basilique du 5ème siècle après JC. Les fresques de la petite église de St Georgios sont magnifiques.

Qui a occupé la citadelle d’Aigosthéna ? Sur la base de la conception des tours de défense et des murs, on dit que le site a été fortifié au 4e siècle av. J.C. quand le macédonien Démétrios Poliorcète  s’y installa. Puis, le site passa sous le contrôle de la Ligue achéenne de 243 à 224 av. J.-C., et de 224 à 146 av. J.-C., il faisait partie de la Ligue béotienne en tant que ville indépendante. Il réintégra la Ligue après la seconde guerre macédonienne.

La cité d’Aegosthènes aujourd’hui. On retrouve encore aujourd’hui des murs de la cité. La citadelle abrite certaines des plus hautes tours de la Grèce antique. Le côté est, qui est conservé, comprend quatre tours d’une grande hauteur . Les remparts et les tours ont été sévèrement endommagés, suite au  tremblement de terre de 1981. Depuis 2011, les murs et tours ont été largement et minutieusement restaurés mais le travail n’est pas terminé. L’impressionnante tour située à l’angle sud-est de l’acropole est la plus grande et la plus haute tour de la forteresse. J’ai pu admiré l’art grec ancien de cette fortification. En effet, ces murs, qui sont parmi les mieux conservés de la période hellénistique, témoignent d’un haut niveau de compétence et de finition. J’ai pu aussi voir l’intérieur sur trois étages qui est ouvert au public gratuitement (attention, la tour sud-est de l’ancienne forteresse d’Aigosthène est ouverte au public seulement le samedi et le dimanche de 8h30 à 15h30, photo tout en haut). J’ai ensuite marché le long du mur conduisant jusqu’à la mer (350 mètres) οù il y avait une dernière tour dont les fondations et les blocs sont tombés et je peux encore en voir des traces sous l’eau turquoise de la plage.

Aimeriez-vous auss visiter l’humbre château d’Aigosthène quand vous passerez dans le petit village de Porto Yermeno ?

 

Vous souhaitez en savoir plus ?

Et Recevoir ma Newsletter ?

Insérez votre Email ici :

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *