Un séjour près de la ville d’Edessa dans le département de Pella, dans la montagne grecque tout au nord de la Grèce à la frontière avec la Démocratie de la Macédoine du Nord.
C’est un mur montagneux devant moi (une frontière naturelle quoi) que j’ai l’impression de voir, en arrivant à cette frontière. Je vois la troisième plus grande montagne de Grèce appelée Voras (ou Kaϊmaktsalan) avec 2.524m d’altitude (après le Mont Olympe et le Smolikas en Epire) et plus à l’est, le Mont Pinovo (2.156m d’altitude) et le Mont Tzéna (2.182m d’altitude).
Où loger dans cette région montagneuse ? J’ai visité la région il y a trois ans de cela en fin de printemps avec mon mari et un couple d’amis. Notre point d’attache était au village de Palios Aghios Athanassios. Dans ce village, nous avions loué au complexe Exohiko. Un super espace. Rien à dire. Nous rentrions tous les soirs à Aghios Athanassios, village très vivant avec ses tavernes et ses cafés.
Les sources chaudes des thermes de Pozar (photo tout en haut). On vient dans la région notamment pour admirer les cascades de Tzéna et celles de Pozar. En laissant derrière nous les formidables chutes de Pozar, nous sommes au bout du pied nord-est du Mont Kaϊmaktsalan. A 5 kms, on rencontre le village d’Agras et un peu plus loin, à 2 kms, on prend à un carrefour une route à droite vers les villages de Kérassiès et Sarakini. Εt puis, nous descendons vers la plaine de Almopias et les villages de Megalopotamos, Orma et Loutraki. Il y a là des chambres où dormir et des petites tavernes. A 2,5 kms d’Orma et Loutraki, οn trouve l’entrée des Thermes de Loutraki ou Pozar. A l’entrée de la gorge, on a un Centre d’Information et puis les installations des Thermes, la piscine en plein air, des espaces de divertissement et des places de parking.
Les Thermes de Pozar se situent à 35 kms de la ville d’Edessa. Ces “Loutra” comme on dit en grec sont connus depuis l’antiquité pour leur action thérapeutique provenant de ses eaux émergeant des flancs de la montagne. Ces eaux sont à une température de 37 degrés C. 650m3, c’est assez pour que les installations hydrothérapeutiques et la piscine ouverte fonctionnent. Un peu plus haut des installations, vous pouvez entrer dans une grotte qui peut être visitée.
Vers les cascades de Konoupitsa. C’est un itinéraire facile, à partir des Thermes de Pozar sur une distance d’un kilomètre. D’ailleurs, je ne suis pas allée plus loin. Pour les plus téméraires, il y a de l’escalade, des traversées de rivières peu profondes etc. Après 2 heures de marche, vous vous retrouvez devant les eaux de Kounoupitsa qui tombent d’une hauteur de 12 mètres environ. Pour les professionnels de l’escalade, le grand ravin de Ramno Bor se compose de trois “branches” centrales de ravins avec des torrents : Ramno Bor, Louta et Kounoupitsa. Après l’union des courants ci-dessus énoncés, c’est là que commence la petite rivière d’ Aghios Nikolaos (ou Thermopotamos -en grec “la rivière chaude”-) arrivant aux Thermes de Pozar. La randonnée commence après le restaurant avec la piscine (sur la droite, il y a un chemin qui monte). Ayez de bonnes chaussures, des vêtements de sport et un sac à dos (avec, en premier, votre gourde d’eau).
Avec les pistes de ski très connues, le village de Palios Aghios Athanassios (photo plus bas) s’est beaucoup développé touristiquement parlant. Il est à 35 kms d’Edessa. Ce village s’appelait Tségani et il était éloigné, je dirais presque abandonné dans les hautes montagnes macédoniennes. Le village est à une altitude de 1.350m sur un pli montagneux du Kaϊmaktsalan et il s’étend sur une plaine macédonienne. A la fin des années 80, des maisons ont été construites au coeur du village et puis le village s’est étendu tentaculairement en altitude. C’est un village où les visiteurs et skieurs trouvent un point d’attache pour se reposer dans des complexes intéressants et pour manger dans les belles petites tavernes. Ce village est entièrement bâti dans la pierre (rues pavées, toutes ces grandes maisons à deux étages tout en pierre avec leurs toits rouges) avec pour fond de hautes montagnes verdoyantes. Un village magique.
Visitons d’autres villages montagneux au nord et est d’Aghios Athanassios. Le village de Panayitsa et le village de Zervi au bord de petits lacs sont sympas et nous arrivons dans le hameau abandonné de Xanthoyia avec ses belles anciennes maisons de pierre. Et puis, nous nous baladons dans les rues du village d’Arnissa (photo plus bas) et au long du lac Végoritida à pied. Le lac Végoritida est le troisième plus grand lac naturel de Grèce (après les lacs de Trichonida et Volvi). Il existe depuis l’antiquité. Nous sommes allés en voiture du nord au sud-ouest du lac jusqu’au village d’Aghios Panteleϊmon. Nous avons déjeuné au super restaurant Naoumidis avec son bon vin rouge (cépage grec Xinomavro)… et nous avions en plus une super vue sur le lac Végoritida.
Le lac Agra est artificiel. Nous visitons ce lac avant de retourner à Aghios Athanassios. Auparavant, ce lac était en fait le marais de Tiavo qui donnait refuge à plein d’animaux et oiseaux sauvages. C’est là que jaillissent les eaux de la rivière Vodas (mot slave signifiant Eau) aujourd’hui appelée Edessaios. On a transformé le marais au début des années 50 et avec un barrage, le lac peut contenir aujourd’hui 1,5 million de m3. Le nom d’Agra est donné à ce lac au nom du Captaine Agra, héros du combat macédonien grec. Les Bulgares l’ont trouvé dans les marais et l’ont pendu le 8 juin 1907. Nous marchons près du lac en passant devant l’église très connue de Panayia Mésonsiotissa. On dit que s’y promènent aussi des Blongios (tout petits hérons), des guifettes moustac, de grands hérons pourprés mais le seul oiseau que j’ai vu, c’est une Circaète Jean-le-Blanc aux belles couleurs brunes claires car elle s’élançait en l’air avait un serpent entre ses griffes.
Voilà donc plus haut ce que j’ai vu dans la région sauvage de Pella. Aimeriez-vous, vous aussi, visiter cette région peu connue au printemps ?
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