Aujourd’hui, Alexandroupoli est une ville moderne de 60.000 habitants avec une université depuis 1985, un aéroport national, une autoroute depuis 2004, des musées, un centre commercial, maints tavernes et cafés et des cinémas. Le phare d’Alexandroupoli de 18 mètres de haut est le point de repère d’Alexandroupoli près du quai, du parking et du port. Sa construction s’est terminée en 1880 et le phare doit son existence à la station de chemin de fer française de Dédé-agatch décrite plus bas.
Οù loger à Alexandroupoli ? Mon mari et moi sommes allés, 5 jours, l’été dernier, à Alexandroupoli. J’avais réservé au Lighthouse appartments car il y avait vue sur le meilleur endroit de la ville autrement dit le phare sur le quai au bord de la mer. Nous n’avons pas été déçus même si notre balcon était assez étroit.
Un peu d’histoire sur la ville….
Salé, la cité antique d’Alexandroupoli. Diverses tribus se concentraient dans la région jusqu’au 8e siècle av J.C. dont les Cicones selon Homère. Au 7e siècle av.J.C., la cité de Salé, selon Hérodote, est une des colonies de Samothrace. La cité était membre de la Ligue de Délos puisque son nom apparaît dans les listes des contribuables d’Athènes en 421 av. J.C. Pendant la période romaine, Salé est considérée comme auberge où les chevaux étaient préparés pour les voyageurs et c’est Trajanopolis qui prend le dessus avec la création de la route romaine Via Egnatia liant Rome à Byzance. Les forts de Potamou et Abanta protègaient Salé. A la fin de l’empire byzantin au 15e siècle, la cité connaît le déclin avec l’arrivée des occupants Ottomans et se désertifie de tout âme.
Les Chemins de Fer orientaux forment la ville d’Alexandroupoli (photo plus haut) car, pendant trois siècles jusqu’en 1870, la région était déserte et un ermite avait trouvé sa tranquillité d’où le nom de la région Dédé-Agatch signifiant « l’arbre de l’ermite ». En 1871, l’Empire ottoman a commencé la construction d’une ligne de chemin de fer pour faire la liaison Delta de l’Evros-Edirne-Constantinople. La société française Les Chemins de Fer Orientaux achève le projet au début de l’année 1873 et la population commence lentement à augmenter autour d’un port. En 1896, la ligne Thessalonique-Constantinople passe par Dédé-Agatch.
Les guerres balkaniques de 1912 donnent la ville aux Bulgares avec toute la région de la Thrace de l’ouest (Traité de Bucarest) mais six ans plus tard, à la fin de la première guerre mondiale, la Bulgarie vaincue rend la région à la Grèce. En Octobre 1920, la ville prend le nom d’ Alexandroupoli en l’honneur du roi des Hellènes Alexandre Ier, mort juste après la visite de la ville libérée. Après le traité de Lausanne en 1923, la Turquie se retire de la Thrace occidentale et l’échange des populations grecques et turques a lieu. Après l’installation de pas mal de réfugiés grecs, une renaissance spirituelle commence.
Que voir à Alexandroupoli ? …..
L’architecture particulière d’Alexandroupoli est à voir. Elle appartient à la période qui commence de 1939 (réformes dans l’Empire Ottoman) et qui se termine en 1922. Dans la ville, il y avait pas mal d’anciennes maisons en bois comme par exemple, l’ancien bâtiment imposant qui abrite aujourd’hui le club des officiers de la garde d’Alexandroupolis. On peut encore voir la “maison d’Antoinette” (une professeure de français décédée bien sûr aujourd’hui) qui accueille les activités de l’association d’amitié gréco-française responsable du fonctionnement de la bibliothèque hébergée dans ses locaux (photo plus bas à gauche).
Les églises de la ville. L’imposante église de Saint Nikolaos (photo plus haut à droite) est aussi très belle à l’extérieur avec son dôme. Les réfugiés y avaient apporté une icône de la Grande Sainte du 13e sc. L’église est inaugurée en 1901. À côté de l’église, sur la place, se trouve aujourd’hui le musée ecclésiastique d’Alexandroupoli avec plus de 400 reliques sacrées provenant d’églises et de monastères de toute la région d’Evros, L’église de Saint Joseph est catholique et elle est construite à la même période avec la pierre couleur ocre du pays. L’église la plus ancienne de la ville est arménienne. Elle a été construite en 1876 et elle est consacrée à St Jean le Prodrome.
Les musées de la ville sont très intéressants. Le petit musée ethnologique de Thrace (photo à gauche en haut) est au centre de la ville. Il est abrité dans un superbe bâtiment néoclassique de 1899. Il a été fondé pour préserver l’histoire, les traditions et la vie des résidents à travers les activités professionnelles et sociales concernant l’ensemble de la Thrace. J΄ai admiré les habits, les bijoux, les ustensiles de tous les jours.
Le musée historique d’Alexandroupoli est à voir absolument (photo plus haut en bas). C”est un bâtiment de trois étages en centre-ville, face de la mairie. Au premier étage du bâtiment, on trouve l’exposition permanente de l’histoire d’Alexandroupoli. A l’entre-étage, on admire la collection de habits traditionnels du peuple des Sarakatsani d’Eléni Filippidi (l’expo des tabliers des femmes est merveilleuse). Le rez-de-chaussée est utilisé pour des expositions temporaires. Le musée archéologique d’Alexandroupoli est à l’ouest de la ville et il a ouvert ses portes l’année dernière. Il révèle l’histoire de la région, de la préhistoire à l’époque romaine. Il est fort intéressant.
Les plages près d’Alexandroupoli. Nous décidons de nous reposer sur la plage d’Ayia Paraskevi pas loin. Elle est organisée et est considérée comme la meilleure selon les habitants. Nous y sommes allés mais il y avait beaucoup de monde dès midi… donc il est préférable d’y aller tôt le matin. Nous avons découvert une autre plage, celle de Kokkina Vrachia, à proximité de la ville. C’est une plage au bord d’une petite falaise dont les versants de terre rouge paraîssent assez friables. Le plus intéressant est que si on y va en fin d’après-midi, le coucher du soleil est merveilleux.
Voilà ce que j’ai vu dans la ville d’Alexandroupoli. Aimeriez-vous, vous aussi, visiter cette ville et ses alentours ?
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