Eugène Delacroix oeuvre sur la Grèce : Le plus grand peintre du romantisme (1798-1863) révèle son talent dès1822, entre autres, avec les tableaux “Le massacre de Chio delacroix” et “La Grèce sur les ruines de Missolonghi” …
Fortement influencé par la façon de peindre de Théodore Géricault, il peint Le Massacre de Chios (aujourd’hui au musée du Louvre, tableau de 417cm×354 cm). Ce tableau représente les massacres de Chios (une île du nord de la Grèce), autrement dit de sa population en avril 1822 par les Turcs Ottomans (23.000 morts et 47.000 fait prisonniers) lors de la guerre d’indépendance grecque (contre le joug ottoman de 1821 à 1860). Sur ce tableau, on remarque bien les rôles figuratifs des vainqueurs (un cavalier ottoman surplombe sur toute la scène adoptant une posture héroïque) et des vaincus (les Grecs désarmés incapable de résister). Ce tableau suscitent la pitié et l’émotion dans toute l’Europe dès 1822. Delacroix cherche ici à célébrer la bravoure du peuple grec victime tout entier.
Le massacre de Chios présenté en 1824 au Salon Officiel, obtient la médaille de seconde classe. Il est acheté 6 000 francs par l’État, pour être exposé ensuite au musée du Luxembourg.
C’est avec des œuvres, comme Le Massacre de Chios et La Grèce sur les ruines de Missolonghi(1826,musée des Beaux-Arts de Bordeaux), toutes les deux tirées d’évènements contemporains, que Delacroix participa au mouvement philhellène après que les poètes se soient enflammés les premiers, pour la cause grecque (par ex, Victor Hugo avec ses “Orientales”).
Eugène Delacroix La Grèce sur les ruines de Missolonghi -qui se trouve dans le centre de la Grèce, non loin de Patras-(1826, Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, tableau 209×147).
Une exposition est organisée le 24 mai 1826, à la Galerie Lebrun, afin de récolter des fonds pour soutenir leur cause. Delacroix y présente en août “La Grèce sur les ruines de Missolonghi“. Il s’agit pour le peintre d’alerter l’opinion publique alors que le gouvernement français prône la neutralité. Dans ce tableau, nous avons une allégorie inspirée par un événement d’actualité de l’époque. La figure féminine centrale en costume grec traditionnel, agenouillée, presque complètement désespérée, mais animée du désir de survivre, symbolise la Grèce asservie tout entière. Sous les décombres sanglants de la ville de Chios en ruine émerge la main d’une victime (une allusion au poème de lord Byron, mort dans cette même ville en 1824 ou un hommage à Géricault ?). A l’arrière-plan, sur le fond sombre, un janissaire turc plante son drapeau dans le sol de la Grèce et représente l’oppresseur.
Pourquoi les Francais ne sont pas restés impassibles devant le sacrifice des Grecs pour la liberté ? Parce que…
- ils ont vu que les forces turques et égyptiennes unies menaçaient l’Europe du 19e sc.,
- parce que les Grecs, constituant la dernière forteresse contre l’Islam, perdaient leurs forces et s’anéantissaient,
- parce qu’ils ont realisé combien les Grecs tous seuls au combat étaient courageux au détriment de perdre leurs vies,
- parce qu’ils ont eu pitié d’un peuple qui agonisent dans le sacrifice pour la liberté et l’ indépendance de la Grèce.
Alors, lors du Traité de Londres de 1827, ils décident avec les Anglais et les Russes d’intervenir dans le port de Navarin dans le Péloponnèse pour faire fuir les Ottomans. C’est ainsi que la pacification arrive avec la création d’un Etat Grec.
Quels sont les philhellènes francais qui épousèrent la cause grecque ?
- Claude Fauriel avec les “Chants populaires de la Grèce”
- Hector Berlioz en écrivant la “Scène héroique”
- Chateaubriand dans sa “Note sur la Grèce”
- Emile Souvestre dans sa pièce de Théatre “Le Siège de Missolonghi” en 1828
- La Fayette
- Léon Gambeta
- Etienne-Marin Bailly
- Béranger
- Jean-Gabriel Eynard,
- Charles Nicolas Fabvier
- Francois Pouqueville
- ….
Qu’auriez-vous à ajouter sur les Français philhéllènes ?
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Merci pour vos explications très intéressantes