Les oiseaux dans le ciel d’Athènes sont étonnants. Dans les parcs de la capitale grecque, l’observation des oiseaux est facile.
Déjà, vous verrez facilement toute sorte de perruches n’importe où, en traversant même les plus petits parcs du centre d’Athènes. Et puis, lorsque l’agitation cesse, ceci tôt le dimanche matin, les jours fériés ou en Août, c’est là une bonne occasion d’entendre le gazouillis des oiseaux. Il y a pleins d’oiseaux au printemps sur le Mont Lycabette, dans le Jardin National, sur la colline verte de Philopappou et bien sûr sur le rocher sacré de l’Acropole. Les oiseaux nocturnes commencent à chanter après le coucher du soleil.
L’observation des oiseaux a cette avantage (par rapport aux petits animaux mammifères) qu’on peut les entendre et les voir. Je ne suis pas une spécialiste des oiseaux mais je peux distinguer les espèces les plus communes. Un bosquet à Athènes est l’endroit idéal pour commencer à reconnaître les oiseaux. Aussi étrange que cela puisse nous paraître, l’environnement urbain d’Athènes si dense en population comprend de nombreux bosquets, lieux semblant assez hospitaliers pour les espèces d’oiseaux dont je vais vous parler. En observant les oiseaux, j’ai réalisé la grandeur de l’environnement naturel même en pleine ville.
Les oiseaux s’adaptent à la ville. Leur capacité de voler les aide à vivre dans des zones qui ne conviennent pas aux mammifères et reptiles. Les bosquets et les parcs d’Athènes agissent comme des îlots de biodiversité. Par exemple, en hiver, des milliers de bergeronnettes grises utilisent les grands arbres autour du centre historique d’Athènes pour se percher la nuit et pendant la journée, elles se dispersent dans tout le bassin d’Athènes à la recherche de nourriture. Il en va de même pour les étourneaux qui préfèrent la chaleur de la ville en hiver. Dans un petit bosquet, des espèces telles que la mésange charbonnière (qui aime les creux) et la fauvette mélanocéphale peuvent passer toute leur vie à Athènes (cette dernière, sans jamais être remarquée par les gens, se cache toujours dans la végétation dense). Il en va de même pour les collines d’Athènes. Les oiseaux existaient avant nous et ceux que je vois ont réussi à s’adapter aux conditions humaines. Certains oiseaux ont bénéficié de nous, comme les moineaux, les pies (sournoises, elles mangent vraiment de tout), les tourterelles mais il est vrai que beaucoup d’espèces sont en voie de disparition (branches d’arbres coupées par la municipalité par exemple) car nous détruisons leurs nids. L’hirondelle n’est plus assez appréciée même si elle gobe toute la journée des insectes nuisibles pour nous.
50 espèces d’oiseaux résident à Athènes de manière permanente. Les espèces typiques sont le merle (beau petit), le rouge-gorge (qui niche en couple dans les bosquets et les parcs en hiver), la pie bavarde et le geai, le chardonneret élégant et le verdier. Et puis, il y a des oiseaux prédateurs, tels que l’épervier, le faucon pèlerin, le faucon crécerelle, la chouette et le hibou petit-duc (invisible la nuit car de la même couleur que les troncs). Et enfin, nous avons trois espèces différentes de perroquets : le perroquet vert, la perruche veuve (photo plus haut), la perruche à collier (photo tout en haut) et la perruche alexandre, lesquelles se sont reproduites au fil des années, après des lâchers aléatoires ou délibérés d’habitants d’Athènes.
Les oiseaux visiteurs sont eux assez nombreux. Ils sont estivaux, hivernaux et de la période de migration -printemps et/ou automne-. Les espèces caractéristiques sont les hirondelles, les martinets, la belle huppe fasciée (photo plus bas), la grive, le rossignol, le pouillot véloce et diverses gobemouches. Si vous regardez le ciel, les espèces d’oiseaux les plus faciles à voir pour moi sont le moineau domestique, le merle, la pie bavarde et les martinets noirs.
Οù se trouve la plupart des oiseaux dans la région d’Attique ? A part l’Acropole, le Parc National et les bosquets du centre de la capitale, je me promène quelquefois sur les 3 des 7 collines de la région de l’Attique.
- le mont Hymette à l’est d’Athènes d’une altitude de 1000m avec la forêt de Kaissariani. Une partie de l’Hymette est sous l’égide de Natura 2000. Il y a une centaines d’espèces d’oiseaux. Dans ce poumon athénien, je remarque de grands oiseaux de proie, tels que la buse féroce, le rapace Circaète Jean-le-Blanc, la buse, le faucon crécerelle, le faucon pèlerin, l’aigle criard, le vautour et le faucon d’Éléonora. Il y a aussi d’autres espèces d’oiseaux qui se reproduisent sur cette petite montagne comme la perdrix insulaire, les mésange, divers bruans, etc. Dans l’Hymette, nichent 4 espèces de rapaces nocturnes comme la belle chouette blanche, le hibou petit-duc et la chouette hulotte.
- La colline Lycabette avec ses pentes rocheuses se trouve au coeur de la ville d’Athènes. C’est une véritable oasis pour la cinquantaine d’oiseaux qui y vit. J’aime beaucoup m’y promener car ma fille a son appart pas loin. Il y a des pins à un endroit et une ancienne carrière qui abrite nombre de cachettes dans la roche abrupte. Οn peut voir de temps en temps des hiboux, des faucons crécerelles, des huppes fasciées (elles adorent les chenilles des pins), des grives, des mésanges, des pinsons, des gobemouches, des merles etc.
- La colline Tourkovounia est très verte et elle se trouve au nord-est dans le secteur presque central de la ville. On l’appelle aussi Attikos Alsos et elle a les falaises les plus étendues du bassin de l’Attique (certaines sont d’anciennes carrières). Il y a environ 80 espèces d’oiseaux. C’est un des parcs de l’Attique où les gens peuvent distinguer des faucons crécerelles, des éperviers, des buses mais ausi des grives, des hiboux et des merles.
- Le parc métropolitain Antonis Tritsis est un parc consacré exclusivement à la sensibilisation et à l’éducation environnementale et il se trouve au nord de la ville. Il a été créé dans les années 90 et il a du succès auprès des Athéniens qui s’y promènent avec leurs enfants. La particularité du parc (qui le différencie des autres habitats importants pour les oiseaux du bassin) est son système de plans d’eau. Je m’y suis promenée avec ma petite nièce et nous avons vu des foulques noires, des petits grèbes, des bécassines des marais, des ibis falcinelles avec leurs longs becs ! des cigognes et des canards sauvages. Nous avons passé une très belle journée.
Je ne suis pas une experte en obervation d’oiseaux mais j’en ai déjà répertorié pas mal dans ma tête. Quand on remarque tout cela, on voit la grande ville d’Athènes d’une manière beaucoup plus positive. Aimeriez-vous, vous aussi, passer un peu de temps à Athènes pour voir ses oiseaux ?
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