La vie des Grecs sur les îles grecques change et devient difficile sur les îles quand la période estivale se termine en Octobre. Je m’explique…
La Grèce est un des plus beaux petits pays méditerranéens. Ses 200 îles constituent une destination touristique populaire surtout pendant les mois d’été. Certaines îles sont petites, d’autres plus grandes, d’autres sur des lignes maritimes peu fréquentées, d’autres plus proches d’Athènes. Ceci dit, elles ont toutes leurs propres couleurs, leurs coutumes et particularités. C’est là pour moi toute la richesse des îles de la mer égée (mer du bassin de la mer méditerranée entre la Grèce et la Turquie). Εn période hivernale, je suis allée sur les îles des sporades, à Tinos et à Paros seulement.
Les côtés positifs de la vie sur les îles. Pour quelqu’un qui visite les îles grecques en été en mai-juin et septembre-octobre (trop de touristes en juillet et août), la vie sur celles-ci semble paradisiaque. Il y a du calme et les rythmes de vie sont lents… le temps de vivre quoi. Les gens ont le temps de se retrouver et de discuter. Tout le monde se connaît donc l’insécurité n’existe pas vraiment. En hiver, il n’y a pas de cinéma et de théâtre mais les gens se rencontrent chez les uns et les autres et ils se divertissent. On respire l’air pur et limpide sous la coupole d’un excellent climat avec le soleil presque toute l’année et des températures douces. Les produits retirés de la nature insulaire qui sont consommés sont d’une bonne qualité et authentique. Pas mal d’îles touristiques en été ont de plus en plus de vie en hiver pour toutes ces raisons.
Les côtés négatifs de la vie sur les îles de l’Egée. C’est magique de visiter une île grecque avec ses plages dorées et ses eaux turquoises cristallines mais des problèmes peuvent survenir, même après que quelqu’un y soit arrivé en vacances. En dehors des grandes îles de Grèce qui disposent d’aéroports, l’accès aux plus petits joyaux insulaires est difficile même pendant les mois d’été car les circuits utilisent des ferrys dont la fréquence n’est pas toujours cohérente avec la grande demande touristique. Il est important de savoir aussi que de nombreuses îles n’ont pas assez d’eau en été car le forage ne peut pas répondre aux besoins touristiques des mois d’été. Le problème de l’eau se résorbe dès l’arrivée de l’automne heureusement.
Les problèmes des îles de la “ligne sèche” Il s’agit des îles qui n’ont pas beaucoup de trafic touristique et comme les ferrys n’y arrivent qu’une fois par semaine, les Grecs les appellent “îles de la ligne maritime sèche” (“agoni grammi” en grec). Après la saison touristique, les résidents permanents des petites îles de la mer Égée doivent faire face aux problèmes des transports. En hiver, quand les forts vents du nord ne permettent pas aux navires de naviguer et d’arriver au port, les habitants se sentent isolés et parfois en danger. De nombreux produits de première nécessité comme certains vivres, les carburants et des médicaments n’existent pas sur l’île. Cela montre à quel point leur vie quotidienne dépend du transport maritime. De plus, l’exploitation d’éventuels aéroports sur les petites îles n’est pas toujours facile.
Enfin, le manque de cliniques ou hôpitaux même sur les îles moyennes, touristiquement parlant, ainsi que le manque de médecins avec personnel est un problème. Une personne malade ou blessée est emmenée en ferry ou en avion à l’hôpital le plus proche d’une plus grande île ou à l’hôpital le plus proche d’une ville en Grèce continentale. Ceci dit, il faut être conscients que le temps dans ces cas n’est jamais un allié. Pas mal d’îles peu touristiques en été ont de moins en moins de vie en hiver pour toutes ces raisons.
Les occupations des insulaires. Jusque dans les années 80, la plupart des habitants des îles touristiques en été étaient pêcheurs, agriculteurs ou artisans. Les femmes laissaient leurs époux à la pêche, à l’élevage d’animaux et aux champs et elles s’occupaient de tout dans leurs propriétés : enfants en bas âge à élever, approvisionnement des produits des récoltes et confectionnement, cuisson du pain et des plats au four traditionnel dans la cour. Depuis une vingtaine d’années, les insulaires se sont tournés vers le tourisme. Ces dernières années. Ils louent des chambres ou mieux des appartements ou maisons de vacances. Ils ouvrent des tavernas (restaurants “populaires”), des cafés, des magasins de souvenirs. Ils louent des bateaux ou des scooters.
Les agriculteurs des îles cycladiques. Vous devez vous demander ce que sont les mûrets de pierres amoncelées que vous voyez la route en conduisant sur les îles. Eh bien, on dit que ce sont des murs en pierre sèche. Des pierres étaient collectées une par une pour faire des terrasses de cultures. La terre était ainsi retenue, après les pluies. Ces mûrs constituaient aussi de longues et épaisses clôtures en pierre afin de définir les propriétés. Les agriculteurs étaient bien occupés de juin à novembre. La récolte du blé et de l’orge commençait en juin. Le battage suivait jusqu’au 15 août. La récolte des olives débutait en octobre et durait jusqu’à la mi-novembre. Quand les pluies arrivaient sur la mer Égée, le sol s’ adoucissait et l’agriculteur pouvait labourer et semer. Entre le 15 août et la fin septembre, il y avait les vendanges et l’élaboration du vin. Cependant, les années ont passé et l’agriculture des îles a fortement diminué. Malheureusement, maintenant il y a peu de cultures de céréales et des légumineuses et, d’année en année, de plus en plus d’oliveraies sont abandonnées. Les jeunes recherchent une vie plus facile dans les grandes îles touristiques et laissent les terres de leurs ascendants.
Les pasteurs des îles grecques n’existent plus. Au 17e siècle, l’élevage de caprins décline en raison du manque d’alimentation animale, de la concentration des animaux entre les mains des riches et, surtout, des maladies qui affligent les animaux et obligent même les éleveurs riches à les abandonner lentement. De nos temps, soulignons que la survie actuelle des chèvres et des moutons des îles de la mer Égée repose sur les importations d’aliments pour animaux qui atteignent au moins 50% des besoins nutritionnels. Il était impensable, bien sûr, dans le passé, d’attendre à Chios que le maïs ou la tourte au coton viennent de Thessalie pour nourrir les caprins.
Aimeriez-vous venir sur les îles grecque en octobre, avant l’hiver (photo de Tinos tout en haut)?
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