Le Parc de Dadia-Lefkimi-Soufli est un grand parc national au nord de la Grèce à la frontière avec la Turquie. Il est connu pour le passage des vautours
C’est un parc dans la liste du Patrimoine de l’Unesco que vous devez voir un jour pour observer sa nature et sa faune exceptionelles en Europe. J’y suis allée en juin 2022 avec mon mari et nous avions comme point d’attache, le village de Soufli.
Où se trouve le parc de Dadia ? La forêt de Dadia a été distinguée comme “zone à préserver” en 1980. Elle est caractérisée “Parc national grec” en 2006 et elle se trouve dans la région de Thrace (dans le dème d’Evros) à l’extrême nord-est de la Grèce près du fleuve Evros qui sépare la Grèce de la Turquie. Ce parc de 42.000 hectares est situé au sud-est de la chaîne de Rhodope. Un cinquième de cette superficie est strictement préservé car il abrite un grand nombre d’oiseaux prédateurs. Il comprend de basses montagnes (point culminant à 620m), des forêts (à l’ouest et au nord) et pas mal de clairières vers l’est surtout.
Le faune et la flore exceptionnelles du parc Dadia. Dans le parc, dans le gros noyau, les roches sont volcaniques et sédimentaires paléogènes. Les pins (Pinus brutia & Pinus nigra) prédominent dans toute la zone du nord-est du parc national à basse altitude. Le parc est connu pour ses espèces de rapaces dont le vautour moine, l’aigle royal et l’aigle pomarin, ses nombreuses espèces d’amphibiens, de reptiles et de chauve-souris. Deux espèces d’oiseaux sont en voie de disparition : la cigogne noire (Ciconia nigra) et la perdrix grise (Perdix perdix). Le parc se trouve à un emplacement géographique particulier car il est au carrefour de trois continents, l’Asie, l’Europe et l’Afrique et en plus, il se trouve sous le corridor migratoire le plus oriental européen de pleins d’espèces d’oiseaux. Des centaines de plantes endémiques ont été répertoriées dans la toute la zone dont des orchidées.
Le parc a brûlé en 2022. Μalheureusement, une incendie a brûlé 4 km2 de forêt, l’été 2022. Du côté est, on ne peut plus prendre les sentiers car ils sont sous les cendres. Beaucoup d’animaux ont disparu sous les flammes et peu ont été sauvés. La Direction de la Forêt, l’organisation de protection du parc, active surtout depuis 1994 travaille avec WWF pour le développement durable de cette région au niveau européen. Suite à l’incendie de l’été 2022, on dit que l’observatoire va être réinstallé dès juin 2023 et que les randonnées vont reprendre normalement.
Le centre d’information de Dadia. Le centre se trouve à proximité du village de Dadia et c’est là que commencent les sentiers dans la forêt de Dadia. La projection d’un film informatif court-métrage de 25 minutes dans le centre d’information est très intéressante car elle vous révèle tout sur ce que vous pouvez voir. Elle devrait être obligatoire et en plus, cela vaut vraiment la peine de la voir. L’espace à l’intérieur du centre est très bien agencé avec des photos de toutes les espèces d’oiseaux existantes au parc. Il est instructif mais aussi très attrayant même pour les enfants. Il y a aussi un salle de vente d’objets publicitaires : des t-shirts, des porte-clés, des crayons avec le logo de la forêt de Dadia pour soutenir les efforts de protection du parc.
Pour observer les oiseaux. Au centre d’information, le personnel très poli vous accompagne en mini-bus dans la forêt pour distinguer de loin les oiseaux (s’il sait à l’avance qu’il n’en aura pas, il vous prévient) de l’observatoire. Le trajet aller-retour (10 minutes x 2) avec l’observation des oiseaux (3/4 d’heure avec la ballade) à l’aide de jumelles (données par le personnel) coûte 4 Euros par personne et 2 Euros environ pour les enfants. Nous y sommes allés tôt le matin pour éviter une éventuelle queue de visiteurs voulant prendre le mini-bus.
Les vautours moines (Aegypius monachus)
Le village de Dadia est très sympa près de la forêt. Après une randonnée de plusieurs kilomètres sur le sentier orange bien balisé dans la forêt de pins de Dadia avec ses ruisseaux, nous avions faim. Nous sommes allés en voiture dans le village de Dadia. Il y avait une église imposante tout au milieu du village aux maisons tuilées rouges. Nous avons bien mangé dans une des tavernes autour de la place du village. On voit que dans le village, il y a des efforts de développement du tourisme. Le monastère de Dadia est très beau. Nous avons remarqué le même dévelopement de l’écotourisme dans le village de Soufli plus au nord.
Le village de Lefkimmi, lui, se trouve au sud du parc. Pour arriver à Dadia, de la ville de Volos, nous avons parcouru le sud de Thessalonique et puis, nous avons conduit tout au long du littoral en traversant la ville d’Alexandroupoli et nous sommes arrivés dans le village de Lefkimmi. Le village est étendu et très sympa avec sa belle place. On peut voir l’imposante église de la Génnisis Théotokou (en français, l’église de la Naissance de la Mère de Dieu) sur la colline du village et la forêt préhistorique pétrifiée avec son mini-musée…. très intéressant surtout pour les enfants je trouve.
Le village de Soufli est au nord du parc par contre. Ce village de 4000 habitants se trouve seulement à 1/2 km du fleuve Evros et donc à la frontière naturelle avec la Turquie. Soufli est un village célèbre pour la production de la soie. C’est un centre traditionnel remarquable qui produit et fabrique ce produit de luxe. La ville doit son architecture spécifique au fait que ses maisons servent aussi bien d’unité productrice de vers à soie que de lieux de résidence. Nous avons visité les belles églises du 19e siècle: Saint Georges avec sa belle iconostase en bois et Saint Athanase. Nous avons découvert le travail de la soie dans deux musées et nous avons vu les musées folkloriques. Nous avons logé pour trois nuits à l’hôtel Koukouli, un très complexe dans une maison historique (du 19e siècle).
Voilà ce que j’ai vu et ce que je sais du Parc de Dadia-Lefkimi-Soufli. Aimeriez-vous, vous aussi, plonger dans la nature vierge de Dadia ?
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