L’historien grec Thucydide sur la guerre du Péloponnèse

Père de l’histoire grecque ancienne, Thucydide oeuvre sur la guerre civile grecque en écrivant au début du 5 sc. sur l’histoire de la guerre du Péloponnèse.

 

 

 

 

 

Il a vécu lui-même ce conflit comme citoyen, comme général, comme exilé (20 ans) et sait alors parler de l’apogée et puis de la décadence finale de la cité d’Athènes et de Sparte.

Les récits de Thucydide sont traduits et fidèlement rapportés. Ils apparaissent de manière claire, rationnelle, sobre, sincère, très vivante, très réaliste (éloquentes et imagées). On n’a pas besoin d’être connaisseur de l’histoire grecque ancienne pour voyagez dans le temps à l’époque de l’âge d’Or d’Athènes!  En lisant les textes traduits de Thucydide, vous serez témoin de nombreuses batailles, vous suivrez la chute des héros des guerres Médiques (Grèce qui vainc l’empire Perse, dans la Turquie actuelle et aussi plus à l’est), et puis, vous marcherez à côté du célèbre spartiate Brasidas qui a vaincu Thucydide alors général en 424 av. J.C. à Amfipolis (ce qui lui a valu 20 ans d’exil). Vous marcherez dans les rues intramuros d’Athènes, ville victime de la peste. Vous écouterez les beaux discours rationnels de Périclès avant qu’il meure lui-même en 429 de cette épidemie dévastatrice.

  

Thucydide recherche de la vérité dans sa philosophie de l’histoire. Thucydide donne une réflexion sur la philosophie politique de la guerre en Grèce, présente les aspects économiques (développement économique de la cité) politiques (stabilité politique) et stratégiques (défense sur terre et attaque en mer, le tout fait avec discipline) qui permettent de gagner la guerre. Il s’étend sur le sujet de la démocratie avec ses limites autrement dit, sur l’apogée démocratique impérialiste d’Athènes avec Périclès et sur sa chute. Il parle avec ce fort esprit des réalités que les Grecs anciens avaient dans l’instinct, même si parfois ils oublient la gnomé (la connaissance), la raison, la prudence et la vérité et se laisse emporter par la faiblesse et la passion égoϊste, malheureusement inhérente à l’homme.

Thucydide déplore la guerre dans toutes ses facettes et sait montrer que la guerre du Péloponnèse (431 – 404 av.JC) entre Athènes et Sparte n’a été qu’ autodestructive pour les deux cités. Athènes vaincue perdra sa puissance politique et affaiblira la notion de cité. Sparte, le vainqueur, épuisera à jamais son armée et ses effectifs civiques. Il pointe le caractère irraisonné de l’expédition de Sicile en 415 (décidée par des démagogues et politiciens pressés et ambitieux) en soulignant son caractère stratégiquement démesuré qui fut nuisible au moral des Athéniens jusque-là invincibles. Sophiste comme Thucydide, je me demande si les mythes, les rumeurs, la notion de chance ou les oracles des sanctuaires grecs sont bien fondés ? En temps de paix, la guerre civile a sévit cruellement (Sparte élimine les Platéens et Athènes les Méliens) alors Thucydide montre que la nature des hommes ne change pas : Dans l’impasse ou la pression, ils deviennent des sauvages et leurs mots perdent leurs sens.

L’histoire de la guerre du Péloponnèse est une oeuvre en même temps lointaine et très proche. Je dirais qu’elle est très moderne. La guerre entre Athènes et Sparte fait penser à toute guerre civile d’aujourd’hui et d’auparavant. L’expédition en Sicile me fait penser au retrait des américains su Vietnam dans les années 70 par exemple. Dommage que Thucydide décède avant de terminer ses écrits qui s’arrêtent en 411 av J.C. On doit alors lire Xénophon pour connaître les dernières années de la guerre du Péloponnèse.

Si vous connaissez Τhucydide, qu’auriez-vous à dire sur ce grand personnage historique grec ? 

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