Les villages de Larissa sont pleins d’histoire et ils sont à visiter. Allons ensemble au nord de la région de Thessalie pour découvrir belles nature et histoire.
Habitant à Volos, je suis souvent passée par les villages du nord de Larissa mais sans jamais vraiment y rester. L’année dernière, en début d’été donc, avec mon mari, j’ai pris le temps de rester dans la région pour voir quatre villages (sur trois routes départementales) ayant attiré mon attention depuis longtemps. Quatre jours pour quatre villages différents mais de beauté égale pour moi.
Farsala se trouve à l’ouest de Volos (60 kms) dans la région du sud de Larissa (à 45 kms). Cette ville de 9.000 habitants est connue pour son agriculture et le gâteau Chalva. De bonne heure, le premier jour, j’y vais pour découvrir ses beautés naturelles et son histoire. Je traverse une plaine immense et chaude et puis je vois soudain une colline couverte en partie par un bois de pins. Farsala antique a toujours été habitée et on y découvre des vestiges anciens dans les quatre coins de la ville autrement dit des murs et des forts et sur l’acropole de Farsala, on voit des ruines de la période byzantine. A gauche de la colline, selon la mythologie, on dit que c’est dans les sources de l’ancienne rivière Apidanou que la mère aurait plongé son fils Achille le tenant par le talon afin qu’il devienne immortel. De ce même côté, on distingue la colline d’Ayia Paraskevi, un lieu sacré de culte depuis l’antiquité avec l’adoration de Zeus Thavlios qui devient bien plus tard lieu où est construit la mosquée Fatih. Aujourd’hui, on y admire l’église de Sainte Paraskevi.
Tyrnavos se trouve sur la route E65 et c’est de cette route que, le premier jour fin d’après-midi, je me dirige vers Tyrnavos en contournant Larissa. Je parcours 65 kms toujours en voiture et j’arrive au Carpos Appartement que j’avais réservé pour la nuit (appart très sympa en ville) et la matinée suivante. Après la longue plaine, au fur et à mesure qu’on approche Tyrnavos, le relief autour de nous change avec des collines plus fertiles. A première vue, cette ville n’est pas attirante mais la vue de la rivère Titarissios apaise cette impression si vous allez voir son vieux pont de pierre. Cette petite ville de 11.000 habitants et ses alentours (2.000 hectares environ) constituent la source du tsipouro (apéro anisé ou non à base de vignes). La région est célèbre pour la ditribution de centaines de tonnes de tsipouro dans toute la Grèce et à l’étranger. 200 distillateurs dans la tout le coin produisent plus de 400 tonnes de tsipouro par an et ceci, rien qu’au sein de la Coopérative Viticole Agrivole de Tyrnavos. Si les chiffres ne vous intéressent pas, vous pouvez aller boire un coup (avec des petits mets) au tsipoyradiko sur la place centrale de la ville, un peu plus loin du vieux hammam turc de Tyrnavos du 15e siècle. Au temps de la Turcocratie encore (1453-1827), Tyrnavos était prospère économiquement pour sa production de teinture rouge pour tissus en soie ou non.
Εlassona se trouve à 22 kms plus au nord de Tyrnavos et le parcours est agréable en cet fin de 2e jour parmi les collines verdoyantes. En arrivant dans ce village de 7.000 habitants environ, on est agréablement surpris par le côté pittoresque d’Elassona. Un village dans la verdure surmonté par une colline où se dresse une imposante église. Elassona est réputée pour sa production de féta et autres produits laitiers. Dans la ville, on peut aller voir le vieux pont en arc d’Elassona tout en pierre du 13e siècle sur la rivière Elassoniti à la sortie du village. Mais avant, nous allons en fin d’après midi à notre chambre d’hôte au River side rooms (que j’avais réservée pour une nuit, chambre sympa dans un superbe environnement). Montez sur la colline pour visiter cette église dont je vous parlais, laquelle est en fait un monastère : le couvent de la Panayia Olympiotissa (du 13e sc). De ce village très agréable, je suis allée en ce troisième jour un peu plus au nord encore, à Dolichi pour visiter la belle église byzantine de la Métamorphose du Sauveur. Je suis aussi allée voir, à douze kms d’Elassona, le musée de la Bataille de Sarantaporo , lieu où se sont déroulées les cruciales guerres balkaniques pour la Grèce.
Ampélakia est aussi un village que je voulais voir depuis longtemps sur un des flancs du Mont Ossa. Je reviens à Larissa en fin d’après-midi pour reprendre une nouvelle route vers l’est où la mer n’est plus très loin. Je prends la route E75 qui mène à Katerini. Je parcours 32 kms et nous arrivons à Ampélakia à l’hôtel Kouria pour laisser nos affaires. Ce village pionnier aujourd’hui de 400 habitants (alors de 20.000 habitants) est lié à de brillants moments d’innovation à travers l’histoire. Il était non seulement éloigné de ses voisins mais aussi de ses concurrents commerciaux. Au milieu du 18e siècle, le progrès dans la production de fils de coton rouges basée sur la garance est notable. En 1778, ses habitants fondent une coopérative afin de faire face tous unis au commerce de la filature. C’est la première coopérative moderne au monde. 250 ans plus tard, on admire encore à Ampélakia les traces de cette glorieuse époque comme les maisons traditionnelles de ses pionniers du commerce. La demeure la plus impressionnante est celle à trois étages de Giorgos Mavros, président de la coopérative, avec ses superbes décorations entre autres sur bois et sess belles peintures murales. Et puis, baladez-vous sur les places du village avec ses fontaines traditionnelles en pierre révèlant elles aussi les temps de gloire, de richesse et de prospérité. Allez voir aussi ses quatre sublimes églises d’Ampelakia et enfoncez-vous dans sa nature imprenable de sobre beauté avec ses petits ponts en bois.
Voilà ce que j’ai vu dans ces 4 villages. Aimeriez-vous, vous aussi, les visiter ?
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Merci pour votre découverte j’ai mon point d’attache dans la ville de Larissa et gràce a votre blog je viens de découvrir des lieux, que je ne connaissait pas ou que je pensais san intérets pourtant j’y vais depuis plus de 35 ans, quand ferez vous un billet sur la ville de Larissa et ses sublimes plages, le long de l’ancienne route de Pantelimonos avec son chateau sur la côte en passant par la valée de Tempi et la vous allez a kokino Nero au pied du mont Ossa jusque Agiokambos d’ou vous pouvez rejoindre le Pelion par la Montagne en passant par Poli dendri (anciens domeine Rde la famille royale très préserver.