50 ans depuis le rétablissement de la démocratie et 80 ans depuis la libération

50 ans depuis le rétablissement de la démocratie et 80 ans depuis la Libération constituent peu de temps de liberté pour les Grecs…

Cérémonie de lever du drapeau pour l’anniversaire de la libération d’Athènes de l’occupation allemande. Samedi 12 octobre 2024 (Kostas Tzoumas/Eurokinissi)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

et puis, 200 ans depuis la libération contre les Turcs Ottomans pour aller plus loin dans le temps. …pourtant, les Grecs ont bien et vite rattrapé le temps perdu. La Grèce est un pays développé qui, avec sa Conscience Grecque persistante depuis 2000 ans, a essayé pendant longtemps d’avoir un État grec comme les autres pays européens après le 17e siècle. Malheureusement, les Ottomans musulmans ont pris Constantinople, la capitale des Byzantins en 1454 lors de la quatrième croisade et ils ont occupé la Grèce pendant 400 ans (jusqu’en 1830). Si les luttes des citoyens grecs pour l’indépendance nationale est réussie en 1830, la régence bavaroise de tarde vraiment pas à s’imposer en Grèce pour plonger les Grecs dans la division, en plus (photo plus bas). En effet, ce petit pays qui n’a jamais été un pays industriel a toujours vu les puissances européennes essayer de le gouverner, sans même prendre en compte des Grecs (jusqu’en 1862 où la régence doit partir -photo plus bas-).

 

 

 

 

 

 

 

 

La Grèce contemporaine dans les guerres. Un nouveau roi Georges 1er, originaire du Danemark, règne 50 ans (dès 1863) avec un régime parlementaire. Les deux guerres balkaniques victorieuses de 1912-1913 doublent la superficie du pays (Thessalonique, la Macédoine et une partie de l’Epire sont reprises). La Grèce est neutre pendant la première guerre mondiale. Ce n’est qu’en juillet 1917 que la Grèce déclare ouvertement sa position et se met du côté de l’Entente (Grande-Bretagne, France et Russie). En septembre 1918, la Grèce joue un rôle crucial dans la campagne macédonienne victorieuse qui mène à l’effondrement de la Bulgarie, ce qui précipite la capitulation allemande deux mois plus tard. Cependant, il y a un tragique échec militaire de la Grèce face aux Néoturcs en Turquie en 1919-1922, d’où l’expulsion de tous les Grecs de l’Asie Mineure. La montée en force des communistes provoque le coup d’État du général Ioannis Métaxas et la mise en place d’un régime avec des penchants fascistes (1936). La guerre 1941-44 a été particulièrement cruelle en Grèce. Environ 800 villages ont été entièrement décimés et 70 000 Grecs ont été assassinées. Et puis, 300 000 Grecs sont morts uniquement de faim. 60 000 juifs de Grèce ont été déportés et exterminés. Bref, la pays a perdu presque 10% de sa population. La fin de l’année 2024 marque 80 ans depuis la libération d’Athènes de l’occupation nazie en octobre 1944. La libération d’Athènes correspond à l’évacuation des forces d’occupation allemandes de la capitale grecque le 12 octobre 1944, après la guerre italo-grecque de 1940-1941.

 

 

 

 

 

 

 

De la dictature à la démocratie. Suite aux dégâts anéantissants de la guerre 40-44, les années d’après-guerre ont été tout aussi douloureuses. Les influences occidentales (royalistes) et d’un autre côté, les influences soviétiques laissent les Grecs encore une fois dans la division : la guerre civile 1944-1949 finit par évincer les communistes et la Grèce ne passe pas dans l’Union soviétique. Le pays connaît la croissance touristique surtout dans les années 60. La trop forte bipolarité existante dans la vie politique hellénique entraîne le Coup d’Etat du 21 avril 1967. La junte des colonels dura 7 ans. Le royaume et le chef du gouvernement s’exilent en même temps que nombre d’artistes grecs. La dictature s’attaquait en effet à l’esprit, à la façon de penser, aux mots, aux sons, à l’expression, ceci en brûlant des livres, en cassant des disques, en torturant et en exilant des dissidents et des intellectuels. La restauration de la démocratie arrive le 24 juillet 1974, suite à l’invasion turque de Chypre le 20 juillet 1974 et quelques mois après le soulèvement des étudiants de l’école polytechnique d’Athènes en novembre 1973. De la brutalité de la junte, des espoirs de Démocratie naissent, après la chute du régime autoritaire. En effet, les pratiques d’arrestation et de torture de la junte étaient quotidiennes et il a fallu attendre la fin de l’année 1973 avec l’assassinat de 25 militants pendant le soulèvement des étudiants de l’école Polytechnique pour que la liberté soit retrouvée (photo plus bas). La troisième république grecque prend forme en 1974 avec l’arrivée de Kostas Karamanlis qui était exilé à Paris. Depuis 50 ans, la Grèce est une République parlementaire. C’est un pays développé qui est entré dans l’OTAN en 1952, dans l’Union Européenne en 1981 et dans la zone Euro en 2001.

 

 

 

 

 

 

La Démocratie mais à quel prix ?  La Grèce a été le premier pays de l’Union européenne à avoir essuyé une crise sans précédent appliquant ainsi l’austérité (2008-2016). La formation de gauche, au pouvoir entre 2015 et 2019, n’en finit plus de se décomposer. Kyriakos Mitsotakis du parti de la Droite arrive au pouvoir en 2019 et depuis, le pays affiche une croissance incessante. Elle est de 2,3% aujourd’hui, deux fois plus forte qu’en France, avec un endettement qui ne cesse de baisser. Néanmoins, les Grecs deviennent de plus en plus pauvres avec une inflation importante et des revenus encore assez bas. Un tiers de la population (3 millions de personnes/10 millions) est exposé est en dessous du seuil de pauvreté, un pourcentage pourtant stable depuis 2010. Aujourd’hui, le monde politique est instable avec la nouvelle arrivée au pouvoir du président américain Donald Trump. L’Europe doit se doter d’une armée digne d’une défense dissuasive contre l’invasion grandissante de la Russie en Europe. La Grèce doit se défendre contre la Turquie (d’une population 8 fois la Grèce) toujours avide de prendre les îles grecques en mer Egée. L’ennemi pérenne turc menace toujours la Grèce qui doit dépenser des sommes monstrueuses pour ses systèmes de défense; aux détriment des améliorations infrastructurelles du pays, par exemple ses chemins de fers laissant à désirer.

La Grèce doit rester un pays uni, si elle désire avoir une meilleure place et se faire écouter en Europe et dans le monde. Le pays s’est toujours battu au nom de la liberté, de la démocratie et de la justice et je pense qu’il continuera toujours dans cette direction.   

 

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